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L'article provient de TVA Nouvelles

L'indice de masse corporelle ne serait pas la meilleure approche pour prédire vos problèmes de santé

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Photo portrait de Laurence Morin

Laurence Morin

2025-06-26T18:42:12Z
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Bien que l’indice de masse corporelle (IMC) soit utilisé depuis longtemps par de nombreux professionnels de la santé pour estimer l’excès de graisse, de récentes études proposent une approche alternative afin de prédire plus précisément les risques pour la santé.

L'étude, publiée par la Harvard T.H. Chan School of Public Health de Boston, souligne que le principal problème de l’IMC réside dans sa méthode de calcul, qui évalue le risque pour la santé en fonction du rapport entre le poids et la taille.
Plus précisément, il se mesure en divisant votre poids par le carré de votre taille.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un indice de masse corporelle compris entre 18,5 et 24,9 correspond à un poids santé.

«Il ne permet pas de mesurer la localisation de la graisse, de la masse musculaire, de la masse osseuse, qui contribuent toutes au poids», ont indiqué les chercheurs.

Ce calcul peut ainsi induire en erreur, car il est influencé par plusieurs facteurs, notamment l’âge, le sexe, l’origine ethnique et la race.

Par exemple, des athlètes possédant une masse musculaire importante et peu de graisse corporelle peuvent être classés comme étant en surpoids. À l’inverse, l’IMC peut sous-estimer les risques chez les personnes âgées ou celles ayant perdu de la masse musculaire.

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«Pour ces raisons, l’IMC pourrait être utilisé comme outil de dépistage d’éventuels problèmes liés au poids plutôt que pour diagnostiquer certaines pathologies», notent les auteurs.

Si l’IMC peut s’avérer efficace pour évaluer les risques à grande échelle, sa principale faiblesse réside dans le fait qu’il ne tient pas compte de la composition corporelle individuelle.

Ainsi, une personne peut être à la fois «grasse et maigre», c’est-à-dire paraître mince extérieurement, tout en présentant un excès de graisse autour des organes vitaux. Son IMC apparaîtra alors comme normal, malgré un état de santé potentiellement préoccupant.

«Ces personnes sont plus susceptibles de souffrir d’une stéatose hépatique non alcoolique, plus susceptibles d’avoir une glycémie élevée, plus susceptibles d’avoir une pression artérielle élevée et plus susceptibles d’avoir une inflammation en général», a déclaré Arch Mainous III, professeur en médecine familiale à la faculté de médecine de l’Université de Floride, à CNN.

Une nouvelle approche

Une seconde étude, publiée mardi dans la revue Annals of Family Medicine, propose une méthode plus précise pour évaluer la composition corporelle, en mesurant simultanément le pourcentage de masse grasse, la masse musculaire maigre et le poids en eau.

Appelée analyse d’impédance bioélectrique (AIB), cette technologie repose sur la mesure de la résistance du corps au passage d’un courant électrique de faible intensité, permettant d’obtenir un portrait plus fidèle de la santé du patient.

«Nous avons constaté que le pourcentage de graisse corporelle était un meilleur prédicteur du risque de mortalité chez les adultes âgés de 20 à 49 ans que l'IMC», a confirmé l’auteur principal de l’étude.

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