L’iconique restaurant Le 9e du Centre Eaton rouvrira ses portes d’ici la fin de 2023
Jean-Michel Clermont-Goulet
Près de 100 ans après son inauguration, le majestueux restaurant Le 9e, situé au neuvième étage de l’ancien magasin Eaton du centre-ville, rouvrira ses portes d’ici la fin de 2023, au grand plaisir des amateurs d’Art déco.
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Ivanhoé Cambridge, propriétaire de l’actuel Centre Eaton, a annoncé ce jeudi avoir trouvé preneur pour faire revivre la mythique salle à manger aux allures de Babylon Berlin.
De 1931 jusqu’à sa fermeture en 1999, des gens d’affaires (et de simples citoyens) s’y rendaient pour casser la croûte. Pendant que Le 9e préparait le repas des clients, la cafétéria, elle, préparait celui des employés d’Eaton, en plus de la nourriture en vente en magasin.
Aujourd’hui, la salle à manger, qui a une capacité de 500 personnes, pourrait également servir d’espace pouvant accueillir divers évènements, tels des spectacles, des expositions et des évènements privés.
«C’est un espace qui va être flexible. Il va y avoir plusieurs choses qui vont être possibles dans cet espace-là. Oui, il va y avoir de la restauration, oui, de l’évènementiel, toutes sortes de choses; dans le fond, on est encore en train de définir ça avec l’opérateur», a indiqué à Radio-Canada Annik Desmarteau, vice-présidente, bureaux, Québec, d’Ivanhoé Cambridge.
Un lieu historique
C’est à la demande de Lady Eaton, veuve de Sir John Craig Eaton, que l’architecte de renommée internationale Jacques Carlu a conçu le restaurant du 9e, aussi appelé l’Île-de-France.
Le Français s’est librement inspiré des paquebots transatlantiques de l’époque, dont celui de l’Île-de-France, construit en 1927. Les grandes fenêtres de l’établissement offraient une vue imprenable sur le port de Montréal.
D’ailleurs, Le 9e et une partie de son mobilier ont été classés en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel en août 2000 peu de temps après la fermeture, qui est survenue dans la foulée de la faillite de la chaîne de magasins Eaton.
Aujourd’hui, la vue sera un brin différente, alors que la Sainte-Catherine s’est transformée dans les dernières années, notamment avec la construction de nombreux tours à bureaux.
