Du délestage dans les hôpitaux pédiatriques
TVA Nouvelles
La situation est précaire à l’Hôpital de Montréal pour enfants qui se voit dans l’obligation de repousser des chirurgies.
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Les délestages pédiatriques sont de plus en plus communs partout au travers le pays, plusieurs hôpitaux doivent palier au manque de personnel et à la hausse des enfants malades en déplaçant certaines opération.
«Nous avons dû annuler certaines procédures qui ont été mises à l’horaire le jour même», affirme le directeur associé des services professionnels à l’Hôpital de Montréal pour enfants, Dr Robert Barnes. «Ce sont des procédures essentielles, mais on veut un environnement sécuritaire pour accueillir ces patients après la procédure et présentement ce n’est pas assez sécuritaire.»
L’Hôpital Royal Victoria a d’ailleurs pris en charge les patients de 16 ans et 17 ans en provenance de l’hôpital de Montréal pour enfants pour soulager l’établissement.
«95% de nos patients ont 24 mois ou moins, mais chaque patient qui est bien soigné ailleurs aide», dit le Dr.
Trop de patients
L'Hôpital de Montréal pour enfants a également dû placer deux enfants par chambre dans son unité de soins intensifs, étant à pleine capacité d’accueil dans leur établissement.
«Nous avions plus que 22 enfants donc pour bien soigner les enfants, il a fallu mettre deux enfants dans une même pièce», explique Dr Barnes. «Nous sommes équipés pour le faire, mais on ne souhaite pas le faire dans la mesure du possible.»
L’établissement a dû réaménager cinq de ses douze chambres disponibles pour pouvoir accueillir plus de patients.
Le VRS en cause
Dr Barnes explique que la hausse des cas de VRS inquiète l’hôpital qui reçoit de plus en plus d’enfants infectés et avertis que le temps des fêtes, où l’influenza sera à son pic, sera particulièrement difficile dans les hôpitaux de la région.
«Je souhaite que le virus syncytial se calme, mais ce n’est pas le seul virus respiratoire auquel nous devons faire face chaque hiver», dit-il. «La population a un peu moins d’expérience immunologique étant donné toutes les mesures de précaution qu’on a prises dans les dernières années, les tout-petits sont vraiment à risque.»
Qu’est-ce que les parents peuvent faire?
Dr Barnes assure que l’hôpital peut toujours prendre en charge des patients gravement malades, mais rappelle aux parents qu’il existe d’autres alternatives.
«Les gens qui sont moins sérieusement malades, de grâce, allez chercher des services dans votre communauté ou appelez au 811», rappelle Dr Barnes.