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L'article provient de TVA Sports
Sports

L’heure de la retraite a sonné pour la triple olympienne Katerine Savard

Photo Ian MacNicol Natation Canada
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2024-11-27T10:00:00Z
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La nageuse Katerine Savard accroche son maillot après une carrière de 15 ans avec l’équipe nationale au cours de laquelle elle a pris part à trois Jeux olympiques, remportant le bronze au relais 4x200 m en 2016 à Rio après avoir frôlé la catastrophe aux Essais à Toronto deux mois plus tôt.

«Sur papier, ma médaille olympique est le fait marquant de ma carrière, a-t-elle souligné, mais ce dont je suis le plus fière est la force mentale que j’ai démontrée après avoir raté ma qualification au 100 m papillon lors des Essais. Vingt-quatre heures plus tard, je me qualifiais pour le relais 4x200 m libre pour Rio. Encore aujourd’hui, je me demande encore comment j’ai pu être aussi forte.»

La déception de Paris

En mai dernier lors des Essais nationaux à Toronto, Savard a tenté d’écrire une page d’histoire de la natation féminine canadienne en se qualifiant pour ses quatrièmes Jeux, mais elle n’a pas été en mesure d’obtenir son laissez-passer pour Paris.

«Mon deuil de participer à mes quatrièmes Jeux est fait, a-t-elle assuré, et j’ai mis ça de côté. Je dois maintenant faire le deuil de ma carrière. Je ressens beaucoup d’émotions. Je suis fière, mais aussi triste de fermer la porte sur ma vie d’athlète.»

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S’entraînant à Montréal depuis plusieurs années déjà, Savard était revenu à la maison à l’hiver 2024 dans l’espoir de se qualifier pour Paris. Elle avait retrouvé son entraîneur Marc-André Pelletier, qui était à ses côtés lors de ses premiers Olympiques, en 2012, à Londres.

«Avec le recul, c’était la meilleure décision à prendre, a mentionné la nageuse de 31 ans. Je n’ai pas réalisé mon rêve de me qualifier pour Paris, mais j’ai retrouvé un état d’esprit plus paisible. Ce n’est pas le fun de compétitionner avec ta meilleure amie.»

«J’ai suivi les performances de Mary-Sophie [Harvey] pendant les Jeux et j’étais extrêmement fière d’elle, de poursuivre Savard. Ce n’est pas une surprise, ce qu’elle a fait et elle va aller encore plus loin. On s’est reparlé et notre amitié est intacte.»

Retour à Toronto pour trouver la paix

Savard a pris part au championnat canadien cet été dans la même piscine où son rêve de participer aux Jeux de Paris s’était envolé. «Je voulais terminer ma carrière avec un sourire et non en pleurs, a-t-elle expliqué. Je ne voulais pas terminer ma carrière avec de la rancœur pour mon sport. Je me suis sentie plus paisible après les nationaux.»

«Je n’ai pas réalisé mon rêve d’aller à Paris, mais personne ne pourra m’enlever la longévité de ma carrière, d’ajouter l’enseignante au préscolaire. J’ai traversé plusieurs générations de nageuses et je suis assez fière de cet aspect. Tu n’as pas besoin d’être bonne quand tu es jeune pour pouvoir gagner une médaille olympique. Je veux montrer aux jeunes que c’est accessible.»

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Savard a vécu des émotions en montagnes russes pendant toutes ces années. «Ces émotions différentes ont forgé qui je suis. J’ai appris à me battre dans les moments difficiles et j’ai appris à être fière dans les bons moments.»

Carrière d’enseignante

Après quelques semaines de congé au retour des nationaux, Savard a obtenu un poste à durée indéterminée dans une classe de maternelle de la région de Québec. Le soir, elle file au PEPS, où elle entraîne des jeunes de 8 à 12 ans au sein du Club de natation région de Québec (CNQ).

Des éloges de Natation Canada

Directeur de la haute performance et entraîneur national à Natation Canada, John Atkinson a rendu hommage à la nageuse native de Pont-Rouge. «Katerine a toujours été un membre précieux de nos équipes nationales de natation et mérite tout le succès qu’elle a obtenu au cours de sa brillante carrière. À mes yeux, sa médaille d’or aux Jeux du Commonwealth en 2014 et sa médaille olympique font partie des moments forts de son parcours avec l’équipe nationale.»

«La longévité de Katerine au sein de l’équipe nationale est également due à son engagement envers le sport, de poursuivre Atkinson. Nous savons que cette détermination sera toujours une grande qualité de caractère alors qu’elle entame la prochaine phase de sa carrière et de sa vie.»

Au championnat mondial en grand bassin de 2022 à Budapest, Savard avait gagné le bronze au relais 4x200 m et l’argent au relais 4x100 m. Avec ces deux médailles, la nageuse obtenait un podium dans tous les championnats majeurs internationaux. Sa médaille d’or au 100 m papillon aux Jeux du Commonwealth de Glasgow en 2014 représente un moment fort de sa carrière.

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