L’extrême droite allemande appuie Trump et se rend à Washington

Le parti d’extrême droite allemand AfD, qui salue le récent document de Donald Trump anticipant un «effacement civilisationnel» de l’Europe, a annoncé mercredi une visite aux États-Unis d’une vingtaine de parlementaires pour rencontrer des membres du Parti républicain.

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L’Alternative pour l’Allemagne, le principal parti d’opposition dans ce pays, qui avait bénéficié du soutien du camp Trump pendant la dernière campagne législative allemande, s’estime confortée dans ses orientations par celles de Washington.

«L’AfD se bat, aux côtés de ses amis internationaux, pour une renaissance conservatrice en Amérique du Nord et en Europe», a déclaré le député Markus Frohnmaier dans une réponse écrite à l’AFP.

À Washington, ce parti anti-immigration et prorusse sera notamment représenté par M. Frohnmaier, responsable de la politique étrangère au sein du groupe parlementaire. Il sera accompagné, a-t-il dit à l’AFP, d’une délégation d’une vingtaine de députés du Bundestag (la Chambre basse du Parlement), des États régionaux (Länder) et du Parlement européen.

Leur programme prévoit une rencontre dans la capitale américaine «avec des représentants du Parti républicain et d’autres partenaires politiques», a-t-il précisé, confirmant des informations de la presse allemande.

Selon M. Frohnmaier, l’AfD est ainsi en train d’«établir des partenariats solides avec les forces qui défendent la souveraineté nationale, l’identité culturelle et une politique réaliste en matière de sécurité et d’immigration».

Pendant la campagne électorale allemande, l’AfD avait été encouragée par l’équipe de Donald Trump: le vice-président américain J.D. Vance avait notamment rencontré à Munich la candidate à la chancellerie de cette formation, Alice Weidel, après avoir exhorté les autres partis allemands à cesser d’ostraciser l’AfD, devant un parterre de dirigeants du monde entier réunis au «Davos de la défense».

L’Allemagne, qui comptait parmi les plus fidèles alliés des États-Unis depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, se montre de plus en plus dépitée face aux positions du président américain.

Le chancelier conservateur Friedrich Merz avait jugé mardi certaines parties de la stratégie de sécurité de Donald Trump «inacceptables» du point de vue européen.

L’administration américaine a diffusé vendredi un document présentant sa Stratégie de sécurité nationale, résolument nationaliste, anticipant un «effacement civilisationnel» de l’Europe et prônant la lutte contre les «migrations de masse».