L'explosion à Ottawa a causé des dommages à plus d’un kilomètre à la ronde

OTTAWA | Deux personnes, coincées sous les débris, ont été secourues après une importante explosion dans un chantier de construction qui a fait douze blessés et des dommages structurels à plus d’un kilomètre à la ronde, lundi matin à Ottawa.

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Un premier individu a été sauvé peu après 7h, soit moins d’une heure après l’explosion dans un nouveau secteur résidentiel du quartier Orléans.

C’est à l’aide de tronçonneuses que les premiers répondants ont réussi à se frayer un chemin dans les débris, a expliqué le pompier Nicholas DeFazio, lundi en début d’après-midi.

La deuxième personne a été retrouvée vers 9h30, après une intervention plus importante requérant la stabilisation d’un édifice en construction, mais déjà démoli par le souffle de l’explosion.

Au total, quatre maisons dans deux secteurs séparés ont été ravagées, mais des dizaines d’autres, fraîchement construites mais endommagées, ont dû être évacuées. 

Le nombre de gens déplacés et accueillis par la Croix-Rouge n’était toujours pas connu des autorités.

Cause à déterminer

Le Service des incendies d’Ottawa a confirmé que la cause exacte de l’explosion, liée à une fuite de gaz, restait toujours inconnue, mais qu’une enquête conjointe de la police municipale, de l’Autorité des normes techniques et de la sécurité et du ministère du Travail de l’Ontario se poursuivait toujours.

Syed Jamil était toujours éberlué des heures après l’événement. À moins de 200 mètres du lieu de déflagration, le père de famille a raconté être sorti de la maison au moment de l’explosion, alors qu’il faisait noir.

«À la première explosion, on pensait tous que c’était un tremblement de terre. Les familles sont sorties en courant avec les enfants dans l’urgence, sans manteau ni rien», raconte-t-il.

Partout sur le sol, sur les toits des maisons et sur les véhicules se trouvent des lambeaux roses de la laine isolante qui a neigé sur une bonne partie du quartier après l’explosion.

Vitres brisées, fenêtres désencastrées, fissures dans les murs : M. Jamil et d’autres résidents du quartier rencontrés par l’Agence QMI ont dit avoir appelé leurs assurances après les pires craintes passées.

Dégâts généralisés

«Toutes les maisons dans le coin... on s’est appelés entre voisins, on s’est rencontrés dans la rue, et tout le monde dit avoir eu des dommages», a dit M. Jamil.

Son oncle, qui habite à plus d’un kilomètre de distance, a lui aussi remarqué des craquelures dans une de ses fenêtres.

«Le son était vraiment, vraiment fort. C’est comme si un avion avait foncé dans notre maison», a dit Mana Karki qui habite non loin de là et qui a pris congé pour la journée.

À cause d’une vitre complètement brisée dans la chambre de leur fils, et parce que l’air froid pénétrait dans leur maison, M^me Karki et son mari ont dû se vêtir d'un manteau à l’intérieur.