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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

L'ex-policier complotiste de Laval condamné en diffamation

L’ex-policier lavallois Maxime Ouimet avait fait les manchettes en 2020 pour ses propos controversés sur la COVID-19.
L’ex-policier lavallois Maxime Ouimet avait fait les manchettes en 2020 pour ses propos controversés sur la COVID-19. Photo tirée de Facebook
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Agence QMI

2020-11-03T02:17:17Z
2020-11-03T04:23:17Z
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L’ex-policier complotiste de Laval, Maxime Ouimet, a été condamné par la Cour supérieure à payer 17 000$ à l’entreprise Station Beauté à titre de dommages punitifs et pour atteinte à la réputation.

• À lire aussi: Le policier complotiste de Laval a démissionné

Le tribunal ordonne aussi à celui qui se fait appeler le «policier du peuple pour le peuple» de supprimer immédiatement de Facebook toute publication concernant la demanderesse.

L'ancien agent du Service de police de Laval, qui avait fait les manchettes en octobre pour avoir démissionné en dénonçant les mesures sanitaires «illégales» imposées par le gouvernement, aurait cherché à nuire à un commerce concurrent à son propre salon de soins esthétiques.

Son salon avait d'ailleurs été la cible d'un incendie criminel peu après sa démission fracassante.

La cour a ordonné à M. Ouimet de publier un message sur les groupes Facebook «Support Scalp Élite» et «Spotted Micropigmentation capillaire Québec» indiquant expressément «qu’il se rétracte de tous et chacun des propos tenus dans ses publications concernant la demanderesse et qu’il s’excuse d’avoir tenu ces propos», peut-on lire dans le jugement.

Il devra aussi s’abstenir de faire usage de quelque manière que ce soit de propos diffamatoires de manière à laisser entendre que la demanderesse «n’aurait jamais eu de vrais clients, ne serait pas accréditée ou qu’elle ne respecterait pas les normes de l’APESEQ, n’aurait pas le droit de donner des formations, et aurait comme objectif de faire de l’argent au détriment de ses étudiants ou clients.»

L'ancien policier a indiqué sur sa page Facebook qu'il compte bel et bien s'excuser auprès de la demanderesse et lui verser la somme de 17 000 $.

L'homme a expliqué qu'il avait cru, pendant trois ans, que sa rivale en affaires cherchait à lui nuire. «Suite à mes 2 jours de procès et l'écoute du témoignage de ma concurrente, j'ai senti qu'elle était honnête et de bonne foi dans son témoignage. [...] Ça ma pris 2 jours de procès pour réaliser le tort qui lui avait été rendu par mes agissements et de me dire que finalement c'était une bonne personne», a-t-il écrit.

Depuis sa démission, M. Ouimet est devenu une figure marquante du mouvement antimasque, allant jusqu'à prononcer un discours lors d'une manifestation contre les mesures sanitaires tenue à la mi-octobre à Toronto.

– Avec la collaboration d'Yves Poirier, TVA Nouvelles

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