Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

L'ex-joueur André Lacroix se désole de l’état de l'aréna à son nom à Lévis

Il se demande quand l’édifice sera rénové

Une vue récente du bâtiment.
Une vue récente du bâtiment. Photo Stephanie Martin
Partager
Photo portrait de Stéphanie  Martin

Stéphanie Martin

2022-11-06T04:00:00Z
2022-11-06T04:15:53Z
Partager

L’ancien hockeyeur lévisien André Lacroix voudrait que l’aréna qui porte son nom ait fière allure et déplore sa fermeture depuis 2020 et les rénovations qui tardent à se concrétiser. 

• À lire aussi: Des hockeyeurs excédés d’être privés de leur glace

«Je ne comprends pas que ça prenne tant de temps que ça pour finir les réparations de l’aréna.»

Le Journal a joint l’ancienne gloire de Lauzon à son domicile de Cleveland, en Ohio. Star de l’Association mondiale de hockey (AMH) dans les années 1970, qui a aussi évolué dans la Ligue nationale de hockey (LNH), il a donné son nom à l’aréna de Lauzon, bâti en 1969.

L’aréna de Lauzon porte le nom de M. Lacroix, qui a déjà été affiché sur la façade. mais le vent a eu raison des lettres.
L’aréna de Lauzon porte le nom de M. Lacroix, qui a déjà été affiché sur la façade. mais le vent a eu raison des lettres. Photo courtoisie

Trois saisons de fermeture

Celui-ci est fermé pour une troisième saison complète en raison du remplacement de la dalle de béton qui s’éternise. Autrement, il ne paie pas de mine. Son revêtement extérieur est vieillissant, l’entrée principale est plutôt bancale et les gradins mériteraient une cure de jeunesse. La plaque affichant le nom du hockeyeur, tombée lors de grands vents, n’a même pas été réinstallée sur la façade extérieure. 

Publicité

«Ça me désole», lance M. Lacroix, 77 ans, au bout du fil. Il dit avoir exprimé à plusieurs reprises, même au maire Gilles Lehouillier lui-même, son souhait que l’aréna soit rénové. Il a aussi offert de prêter des objets liés à sa carrière pour une exposition (voir l’autre texte plus bas). 

André Lacroix vit désormais à Cleveland, en Ohio.
André Lacroix vit désormais à Cleveland, en Ohio. Photo courtoisie

Il aurait espéré que la Ville profite de la réparation de la surface de la patinoire pour rénover le reste du bâtiment. «C’est important pour moi. C’est mon nom qui est sur l’aréna. C’est ma réputation qui est en ligne ici.»

Promesse

Il garde espoir, mais il s’attend à des gestes concrets. «J’étais confiant que le maire Lehouillier allait tenir sa promesse. Je suis certain qu’il va la tenir et que ça va se faire.»

L’ancien entraîneur de M. Lacroix, qui a aussi été maire de Lauzon et de Lévis, Robert Guay, l’appuie dans sa démarche. C’est M. Guay qui a fait des pieds et des mains pour que l’aréna soit construit, à la fin des années 1960. Il se souvient d’avoir sollicité les gens d’affaires et d’avoir amassé 255 000 $ sur un projet qui a coûté 550 000 $ au total. 

Aujourd’hui âgé de 91 ans et toujours passionné de hockey, il regrette que ce bâtiment ne bénéficie pas d’une attention particulière. 

«Ça ne bouge pas»

«J’ai dit à Gilles [Lehouillier] : il serait le temps de le rénover!, raconte M. Guay. Ça ne bouge pas. Je m’attends à ce que ça bouge le printemps prochain. J’ai encore mes deux jambes, je vais aller le voir s’il le faut pour pousser encore. Parce que je veux que ça se fasse!»

Publicité

André Lacroix craint de son côté que la fermeture prolongée décourage les jeunes de jouer, car elle impose des déplacements plus longs. 

Même s’il a brillé dans les rangs professionnels, il dit avoir passé ses plus belles années de hockey à Lauzon, au niveau midget. Il était d’ailleurs heureux de faire une mise au jeu officielle à l’aréna de Lévis, il y a quelques semaines à peine. «Mais j’aurais été bien plus content d’aller à l’aréna André Lacroix.»

Rencontre annulée

Une rencontre avait été prévue avec Gilles Lehouillier à ce moment, mais elle a dû être annulée en raison de la convalescence du maire, qui a subi une chirurgie mineure, a indiqué M. Lacroix.

Le Journal a voulu savoir si un projet de rénovation de l’aréna est dans les cartons et si des fonds ont été réservés pour ce faire. La Ville de Lévis n’a pas répondu à notre demande d’information à ce sujet. 

LA CARRIÈRE D’ANDRÉ LACROIX EN CHIFFRES

Il a évolué avec plusieurs équipes de l’AMH et de la LNH, dont les Mariners de San Diego. On voit ici sa carte de joueur.
Il a évolué avec plusieurs équipes de l’AMH et de la LNH, dont les Mariners de San Diego. On voit ici sa carte de joueur. Photo Stéphanie Martin

LNH

  • 325 matchs joués
  • 79 buts
  • 119 passes
  • 198 points

AMH

  • 551 matchs joués
  • 251 buts
  • 547 passes
  • 798 points 

Des exploits méconnus à faire découvrir

Lors de sa carrière, André Lacroix a côtoyé plusieurs grands du hockey, dont Gordie Howe (à gauche).
Lors de sa carrière, André Lacroix a côtoyé plusieurs grands du hockey, dont Gordie Howe (à gauche). Photo courtoisie

Méconnu dans sa propre région, André Lacroix aimerait faire connaître ses exploits pour montrer aux jeunes que tout est possible avec de l’effort. 

Publicité

L’ancien joueur de centre l’admet lui-même : les gens qui fréquentaient l’aréna qui porte son nom connaissent bien peu le joueur qu’il a été. 

«Les jeunes n’ont aucune idée qui est André Lacroix. J’avais proposé qu’ils [la Ville de Lévis] fassent quelque chose», relate-t-il. M. Lacroix voulait faire découvrir sa carrière de hockeyeur par une exposition, dans le hall de l’édifice. 

Record imbattable

Dernier d’une famille de 14 enfants, le seul à avoir joué au hockey, André Lacroix, né à Lauzon en 1945, a laissé sa marque dans l’Association mondiale de hockey. Il détient un record imbattable, celui de meilleur pointeur de tous les temps dans ce circuit qu’on qualifiait de «maudit». 

Dans la Ligue nationale de hockey (LNH), il a été l’un des premiers membres des Flyers de Philadelphie. Il est également l’un des quatre joueurs de hockey professionnel à avoir engrangé plus de 100 passes en une saison, avec les grands noms Bobby Orr, Mario Lemieux et Wayne Gretzky.

Lors d’une rencontre, il y a quelques années avec Gilles Lehouillier, il avait proposé à la Ville et au maire d’exposer des objets liés à sa carrière. 

«Je voulais que les jeunes sachent qu’ils ont une chance de jouer au hockey. Je suis très fier de venir de Lauzon. [...] Je veux que les jeunes aujourd’hui sachent que même si tu viens d’une petite ville, tu as une chance de jouer au hockey si tu travailles fort.»

Souvenirs à exposer

Il a en sa possession plusieurs souvenirs qu’il accepterait de prêter : le trophée du troisième championnat provincial midget remporté avec son équipe de Lauzon et sa photo de jeune joueur, la dernière paire de patins de sa carrière, la rondelle de son premier but dans la LNH à son premier match, celle de son premier tour du chapeau, le chandail d’Équipe Canada qu’il a porté en 1974, ses récompenses du joueur le plus utile deux années consécutives dans la ligue junior.

Il est toujours en attente d’une réponse concrète de la Ville de Lévis.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité