Violence conjugale: l’ex d’une influenceuse avoue l’avoir violentée
Le père de l’enfant d’Elisabeth Rioux a plaidé coupable, lundi à Saint-Jérôme

Frédérique Giguère
Après plus d’un an d’attente et d’angoisse, la femme d’affaires et influenceuse Elisabeth Rioux peut enfin souffler, alors que son ex-conjoint a plaidé coupable lundi dans son dossier de violence conjugale.
« J’écris normalement tellement sur mes sentiments, mais honnêtement, en ce moment, je n’ai pas de mots, on dirait que ce n’est pas réel », a écrit la jeune maman de 24 ans lundi sur sa page Instagram.
« Les femmes ont gagné ce matin [lundi] », a-t‐elle ajouté, visiblement émue par tout le soutien de sa communauté, qui compte 1,6 million d’abonnés.

Bryan McCormick, vivant désormais à Chibougamau, ne s’est pas présenté devant la juge Nancy McKenna lundi matin en raison des conditions météorologiques.
Il a donc enregistré par visioconférence un plaidoyer de culpabilité pour des accusations de voies de fait, de menaces de mort et de méfait.
Un résumé conjoint des faits a été déposé et relate avec plus de détails certains des événements violents qui se sont produits entre novembre 2019 et septembre 2020. Les épisodes de violence physique ont commencé alors qu’Elisabeth Rioux était enceinte de leur enfant.

« [Elle] s’excusait et était passive afin d’atténuer les colères pour tenter d’arrêter l’escalade et afin de ne pas envenimer la situation », peut-on lire dans le document signé par McCormick.
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Essayé de le filmer
Malgré la naissance de leur bébé, à l’été, les accès de colère n’ont pas diminué.
Le 29 septembre 2020, alors que l’entrepreneure venait d’annoncer au colosse qu’elle souhaitait prendre une pause, ce dernier s’est enflammé une fois de plus.
Voyant qu’elle avait tenté de le filmer, l’homme de 28 ans l’a agrippée violemment par le visage afin de déverrouiller son cellulaire avec la reconnaissance faciale dans le but de supprimer la vidéo.

« La force utilisée a créé un bleu sous le menton et a blessé la lèvre inférieure de madame Rioux », précise le document.
Celui-ci décrit également un événement où McCormick tenait l’enfant du couple dans ses bras et assénait des coups de pied à la tête de la victime.
Peu de temps après, l’homme de 28 ans a tenté d’étrangler la jeune femme en lui serrant le cou et en la levant du sol alors qu’elle serrait son bébé contre elle.

« Brûler vivante »
McCormick a aussi admis avoir menacé la femme d’affaires de la tuer, de la brûler vivante et de lui shooter une balle dans la tête.
Il l’a traitée de « grosse torche », de « crisse de folle », de « mauvaise mère » et lui a dit que son enfant ne l’aimerait jamais.
Finalement, il a avoué avoir brisé plusieurs objets dans la maison de Mirabel qu’il partageait avec la jeune femme, comme des cadres de porte, une lampe de chevet, une base de lit et un cellulaire, en plus d’avoir laissé plusieurs trous dans les murs.
Les partis reviendront devant la juge le 30 mai pour faire leurs représentations.
« C’est une sentence d’emprisonnement qui sera demandée », a précisé la procureure Fanny Dubois-Grondin, à sa sortie de la salle d’audience.
- Écoutez la chronique de Félix Séguin au micro de Richard Martineau sur QUB radio :
– Avec Christian Plouffe
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SOS violence conjugale
- www.sosviolenceconjugale.ca
- 1 800 363-9010 (24h/24, 7j/7)