L'ex-chancelier autrichien Sebastian Kurz jugé en appel

La cour d'appel de Vienne examine lundi le recours de l'ancien chancelier conservateur autrichien Sebastian Kurz, condamné en première instance l'an dernier à huit mois de prison avec sursis pour faux témoignage. 

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Le 23 février 2024, il avait été reconnu coupable d'avoir menti devant une commission parlementaire quatre ans plus tôt sur son rôle dans la nomination d'un proche à la tête d'une holding.

Si Sebastian Kurz affirmait n'avoir eu aucun rôle décisionnaire, la justice a estimé en première instance avoir la preuve du contraire. Sa condamnation était une première pour un ancien chancelier depuis plus de 30 ans.

Le prévenu de 38 ans, désormais retiré de la politique, rejette les conclusions du tribunal - qui pourrait statuer dès lundi - et accuse la justice de partialité.

«J'ai répondu du mieux que je pouvais et en pleine conscience à toutes les questions des enquêteurs», a déclaré l'ex-chancelier dans un communiqué en amont des débats.

Selon l'avocat de la défense Otto Dietrich, «le tribunal n'a pas correctement examiné des éléments de preuve essentiels».

Dans une autre enquête du parquet, toujours en cours, M. Kurz est soupçonné d'avoir détourné des fonds publics pour commander des enquêtes d'opinions truquées et s'assurer la couverture favorable de tabloïds.

Ces affaires découlent du scandale dit de «l'Ibizagate». En 2019, une vidéo réalisée en caméra cachée sur l'île espagnole d'Ibiza à l'occasion de vacances de responsables autrichiens avait révélé des pratiques potentiellement illégales dans la classe politique.

Sebastian Kurz avait démissionné à l'automne 2021 suite à ces révélations. Il a rejoint le secteur privé.

Il collabore avec des cercles proches du président américain Donald Trump et en 2023, il a lancé une entreprise de cybersécurité avec l'ancien chef du groupe israélien NSO, qui fabrique le logiciel espion Pegasus.

En 2017, il était devenu à 31 ans le plus jeune dirigeant élu de la planète.