Découvrez l’entraîneur-chef le plus marquant de la carrière de Sidney Crosby et qui dirige toujours... au niveau pee-wee


Kevin Dubé
Sidney Crosby a pu compter sur d’excellents entraîneurs au cours de sa carrière. Mais, celui qui l’a le plus influencé n’a jamais dirigé chez les professionnels, ni même au hockey junior. Non, cette personne marquante dans la vie du no 87 dirige plutôt au niveau... pee-wee.
Son nom: Paul Mason.
Figure bien connue à Cole Harbour, la municipalité néo-écossaise où a grandi Crosby ainsi que Nathan MacKinnon, il a été l’un des premiers entraîneurs du capitaine des Penguins de Pittsburgh. Il est à Québec cette semaine, où il accompagne les Red Wings de Cole Harbour au Tournoi international pee-wee B.S.R., le petit cousin du Tournoi pee-wee de Québec.
Un surdoué
C’est en 1999 que Mason a dirigé Crosby pour la première fois sur la patinoire, après avoir aussi été son entraîneur au baseball. Cette année-là, le jeune Crosby, âgé de 10 ans seulement, avait été surclassé pour faire ses débuts dans les rangs pee-wee un an plus tôt, avec les Red Wings de Cole Harbour, au niveau AAA.
«Il était aussi excellent au baseball, se remémore l’entraîneur qui, 26 ans plus tard, est toujours à la barre du programme pee-wee des Red Wings. Il travaillait déjà plus fort que tout le monde. Sur la glace, sa vision était déjà exceptionnelle. Il était déjà tellement en avance sur tout le monde. À cinq ans, on voyait déjà qu’il avait quelque chose de différent et, à sept ou huit ans, pendant que tous les joueurs couraient après la rondelle, lui, il avait déjà la capacité de ralentir le jeu pour créer des choses.»
Mason demeure toutefois bien humble quand on lui rappelle que c’est son nom qui ressort quand on demande à Crosby de nommer l’entraîneur qui l’a le plus marqué dans sa carrière.
«C’est très flatteur. Je suis un entraîneur de hockey mineur et, à mes yeux, le plus important est de transmettre les bonnes valeurs, dont le respect.»
Et ces valeurs, elles étaient fondamentales, ajoute Mason.
«Je l’ai même déjà cloué au banc parce qu’il en était venu aux coups avec un autre joueur! Je suis probablement le seul entraîneur à avoir fait ça avec Sid, raconte-t-il en riant. Pour moi, l’important n’a jamais été les habiletés, mais surtout de savoir bien agir. Et sur ce point, je pense que le père de Sidney mérite aussi beaucoup de crédit.»
Au tournoi de B.S.R.
En 1999, Crosby et les Red Wings n’avaient pas obtenu leur place au Tournoi international de hockey pee-wee et s’étaient plutôt inscrits à l’autre compétition, tenue sur la Rive-Sud de Québec, le Tournoi international de Bernières–Saint-Rédempteur (B.S.R.).
«On avait joué contre la Slovénie et Anze Kopitar. On avait gagné 3-2, Kopitar avait marqué deux buts et Sid aussi» se remémore Mason.
Mason et les Red Wings reviennent chaque année à B.S.R. et organisent, annuellement, une rencontre amicale face aux petits Penguins de Pittsburgh qui, eux, prennent part au Tournoi pee-wee de Québec. Ce match a été baptisé la «Coupe Sidney Crosby». Lundi, en raison d’un conflit d’horaire avec les Penguins, cette rencontre a été disputée face à l’Avalanche du Colorado, sur la patinoire extérieure de l’Espace Philippe Boucher, à Saint-Apollinaire, et rebaptisée la «Coupe Nathan MacKinnon».
Et, pendant qu’on attendait pour s’entretenir avec Mason, le match entre le Canada et la Finlande à la Confrontation des 4 nations battait son plein. Les Finlandais venaient de réduire l’écart à 4-3.
Puis, on n’a même pas eu besoin de regarder pour connaître la suite.
«Sid vient de marquer! Sid vient de marquer!», murmurait-on autour du vestiaire des Red Wings qui, d’ailleurs, portent le no 87 de Crosby sur l’une de leurs épaules et le no 29 de MacKinnon sur l’autre.
Occupé aux 4 nations
Crosby demeure impliqué avec les Red Wings de Cole Harbour. Chaque année, il envoie une vidéo afin d’encourager les jeunes en vue de ce tournoi. Lundi soir, à quelques heures de leur premier match officiel, mardi, Mason n’avait toujours pas reçu ladite vidéo du no 87.
Mais l'a finalement reçue, et Crosby n'était pas seul. Il en compagnie de MacKinnon, à part ça!
Our Jr. Avs and the Cole Harbour Wings swapped a few players for a special puck drop at an outdoor rink during their time in Quebec.
— Colorado Avalanche (@Avalanche) February 18, 2025
Some legends had a few words for them ⬇️ pic.twitter.com/7oNHifFqcQ