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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

L'avocat du convoi de la liberté expulsé

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Anne Caroline Desplanques | Journal de Montréal

2022-11-22T18:05:19Z
2022-11-22T19:01:14Z
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Un des avocats du «convoi de la liberté» a été expulsé de la Commission d’enquête sur les mesures d’urgence ce matin après un accrochage avec le commissaire Paul Rouleau qui préside l’enquête. 

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Après plusieurs incartades au cours des dernières semaines, Brendan Miller a finalement épuisé la patience du juge Rouleau quand il a réclamé l’ajout d’un témoin à la liste de la semaine, sans en avoir fait une demande formelle par écrit au préalable comme le veut la procédure.

Alors qu’il devait contre-interroger le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, qui témoigne ce matin, Me Miller a réclamé que l’attaché de presse du ministre, Alexander Cohen, vienne témoigner.

Mais son ton agressif et son manque de respect pour la procédure n’ont clairement pas plu au juge Rouleau qui avait jusqu’à présent fait preuve d’une grande patience à l’égard de l’avocat du convoi.

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«Il ne s’agit pas de ce que vous voulez, mais de ce que la commission doit faire», a-t-il rétorqué, tandis que Me Miller s’emportait et lui coupait la parole à plusieurs reprises.

Hier, Brendan Miller a utilisé son temps de contre-interrogatoire face au directeur de Service canadien de renseignement et de sécurité, pour tenter de convaincre la commission que des libéraux avaient eux-mêmes agités des croix gammées et un drapeau confédéré au sein du convoi pour faire porter le chapeau aux manifestants.

Il a accusé un des patrons de la firme de communication Enterprise Canada, Brian Fox, d’avoir participé à cette opération.

«Non, ceci n’ait pas une affirmation juste», l’a interrompu le juge Rouleau avant que l’avocat ne tourne les talons et n’interrompe son interrogatoire sans plus de justification.

Outrés, M.Fox et sa firme ont déclaré étudier toutes leurs options légales afin de se défendre de ces accusations «absurdes et méprisables», «sans fondement et profondément offensantes».

Au cours des cinq dernières semaines, Brendan Miller a plusieurs fois fait sourciller en lançant des affirmations sans présenter aucune preuve de ses dires.

Il a par exemple affirmé que les forces de l’ordre avaient kidnappé des enfants qui participaient au convoi et les avaient abandonné au milieu de nulle part à l’extérieur d’Ottawa, en pleine nuit et dans le froid.

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