L’arrivée du vaccinosceptique Robert F. Kennedy fils à la Santé aux États-Unis plombe les pharmaceutiques
AFP
Les actions de grands groupes pharmaceutiques spécialisés dans les vaccins, en Europe et aux États-Unis, ont baissé vendredi en Bourse, à cause de la nomination probable au ministère de la Santé des États-Unis de Robert F. Kennedy fils, notoirement sceptique envers les vaccins.
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Vers 12 h GMT, le français Sanofi perdait 2,82% à la Bourse de Paris et le franco-autrichien Valneva chutait de 5,64% dans un marché en repli de 0,16%. À la Bourse de Londres, Astrazeneca reculait de 2,47% et GSK de 3,07%, dans un marché stable.
À Wall Street, jeudi, Pfizer a terminé en baisse de 2,62% et Moderna de 5,62%. Johnson & Johnson a clôturé en recul de 0,89% et Merck a perdu 0,14%.
Le groupe pharmaceutique danois Novo Nordisk, qui pourtant fabrique notamment des traitements contre le diabète et l’obésité Ozempic/Wegovy, reculait de 4,25% à Copenhague vendredi.
Le futur président des États-Unis Donald Trump a annoncé jeudi qu’il voulait confier le ministère de la Santé à Robert F. Kennedy fils.
Sous la future gouverne de RFK fils, le ministère de la Santé «jouera un grand rôle pour veiller à ce que tout le monde soit protégé des produits chimiques, polluants, pesticides, produits pharmaceutiques et additifs alimentaires dangereux», a écrit le futur 47e président en nommant le neveu de John F. Kennedy.
Cet ancien avocat en droit de l’environnement, sans formation scientifique, a propagé des théories du complot sur les vaccins contre la COVID-19, comme de prétendus liens entre vaccination et autisme. Il réclame aussi l’arrêt de l’ajout de fluor dans l’eau courante, pourtant considérée comme une grande réussite sanitaire dans la lutte contre les caries dentaires.