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L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

L'armée déployée pour aider à lutter contre l'épidémie en Corée du Nord

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AFP

2022-05-17T11:26:25Z
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L’armée nord-coréenne a intensifié la distribution de médicaments destinés à lutter contre la COVID-19, a annoncé mardi l’agence de presse officielle KCNA qui a fait état de près de 1,5 million de cas de «fièvre». • À lire aussi: «Zéro COVID» à Shanghai, mais le confinement continue

• À lire aussi: La Chine veut faire disparaître la COVID à grands coups de désinfectant

Le dirigeant Kim Jong-un a ordonné un confinement national pour tenter d’enrayer la propagation du virus dans le pays, dont la population n’est pas vaccinée, et déployé l’armée pour qu’elle aide à lutter contre l’épidémie, dont il a critiqué la gestion.

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Des centaines de membres des services de l’Armée populaire de Corée, en tenue de camouflage, ont été vus en train de se rassembler dans la capitale Pyongyang sur des photos publiées par KCNA. 

L’armée «a déployé en urgence ses puissantes forces dans toutes les pharmacies de la ville de Pyongyang et a commencé à fournir des médicaments dans le cadre d’un service proposé 24 h/24, a déclaré KCNA.

Une photo de l’agence montre des soldats marchant à proximité d’une longue file de camions vert olive.

Kim Jong-un a vivement critiqué lundi le gouvernement et les autorités sanitaires pour leur gestion de l’épidémie, en particulier l’incapacité à maintenir les pharmacies ouvertes en permanence. 

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Depuis que le pays a annoncé son premier cas de COVID-19 jeudi dernier, le dirigeant a pris personnellement en main la lutte contre l’épidémie, qui, selon lui, provoque «de grands bouleversements» dans le pays.

Les autorités ont fait état de plus de 1,48 million de cas de «fièvre» et de 56 morts depuis l’apparition de la COVID-19 dans le pays et «au moins 663 910 personnes font l’objet d’un traitement médical», selon la même source. 

Malnutrition chronique

Les autorités ont intensifié les campagnes de sensibilisation dans les médias et les laboratoires pharmaceutiques ont augmenté la production de médicaments, a affirmé KCNA.

Le système de santé nord-coréen a été classé 193e sur 195 pays par une étude de l’université américaine Johns Hopkins l’an dernier. 

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Les hôpitaux du pays sont notoirement sous-équipés, avec peu d’unités de soins intensifs. 

Selon les experts, le pays ne dispose d’aucun traitement contre la COVID-19 et n’a pas les capacités pour tester massivement sa population.

«La plupart des Nord-Coréens souffrent d’une malnutrition chronique et ne sont pas vaccinés, il n’y a pratiquement plus de médicaments dans le pays et l’infrastructure sanitaire est incapable de faire face à cette pandémie», a déclaré Lina Yoon, une chercheuse spécialisée sur la Corée au sein de Human Rights Watch.

Elle a appelé la communauté internationale à offrir des médicaments, des vaccins et des infrastructures à la Corée du Nord.

Jusqu’à présent, Pyongyang n’a pas répondu à l’offre faite par Séoul, selon le ministère sud-coréen de l’Unification.

Le nouveau président de la Corée du Sud, Yoon Suk-yeol, a adopté une position plus dure que son prédécesseur à l’égard de son voisin, doté de l’arme nucléaire. 

Lundi, il a affirmé devant l’Assemblée nationale qu’il «n’hésiterait pas à fournir l’aide nécessaire au peuple nord-coréen» à condition qu’il l’accepte. 

Malgré la crise sanitaire, de nouvelles images satellite indiquent que la Corée du Nord a repris la construction d’un réacteur nucléaire depuis longtemps interrompue.

Washington et Séoul soupçonnent Pyongyang de préparer un essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis 2017, afin de détourner l’attention de la population nord-coréenne de la crise sanitaire.

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