L’Armada se monte un club pour tout rafler: est-ce que ça pourrait convaincre Justin Carbonneau de rester?


Kevin Dubé
Si Justin Poirier est le premier gros nom à quitter la LHJMQ avant sa saison de 20 ans pour rejoindre la NCAA, Justin Carbonneau pourrait être le premier à exposer la toute nouvelle réalité qui attend les directeurs généraux de la LHJMQ.
Cette nouvelle réalité: ne prévoyez plus rien à long terme, puisque vous ne savez pas si vos joueurs seront avec vous jusqu’à la fin de leur stage junior. Le futur, c’est maintenant.
Carbonneau hésite en ce moment. L’attrait des collèges américains est réel dans son cas et peu de gens impliqués d’une façon ou d’une autre dans la LHJMQ s’attendent à ce qu’il soit de retour la saison prochaine.
Mais ce n’est pas impossible.
Et son départ ferait évidemment un grand mal à l’Armada, qui a bâti son plan en fonction d’être compétitif en 2025-2026, année junior de 19 ans de Carbonneau.
L’Armada est en train de se monter une équipe qui, on peut déjà vous le prédire en date du 6 juin 2025, sera la favorite pour tout remporter quand la saison 2025-2026 se mettra en branle.
«Justin a une réflexion à faire»
Le directeur général de l’équipe, Olivier Picard, n’a pas chômé dans les derniers jours. Il a acquis les vétérans Vincent Collard et Maël Lavigne, qui viennent tous les deux de participer au tournoi de la Coupe Memorial, le premier avec les Wildcats de Moncton et le second avec l’Océanic de Rimouski. Puis il a ajouté le défenseur Spencer Gill, un espoir des Flyers de Philadelphie, et, le plat de résistance, il a acquis l’attaquant Bill Zonnon en retour de trois choix de première ronde et d’un espoir.
Bref, pas l’temps d’niaiser à Boisbriand, comme l’a déjà dit un grand sage de la culture québécoise. Ces ajouts feront de l’Armada une équipe de tête, mais la présence de Carbonneau demeure un élément central de ses aspirations.
«Justin a une réflexion à faire sur ce qui est le mieux pour son développement. On est très confortable avec ce qu’on offre en termes de ressource, d’entraîneurs et de développement.
«Je pense que c’est un gars qui est à un an de jouer professionnel et de jouer une autre saison de 64 matchs. Être le gars surveillé, amener ton équipe jusqu’au bout, c’est ça qui va être plus bénéfique pour l’aider à faire ses débuts professionnels», estime Picard, qui a fait ses représentations auprès des agents de Carbonneau, mais qui reconnaît que la décision leur revient.
Le gazon plus vert ailleurs?
Pour Picard, il y a un élément éphémère qui joue en défaveur du circuit Cecchini présentement: l’effet nouveauté.
«C’est un effet dur à combattre présentement. L’important ça va être de prendre soin de nos joueurs quand ils sont avec nous. D’investir dans le développement. Après tout, ce n’est pas parce que tu as un bain-tourbillon dans tes installations que tu vas être un meilleur joueur à la fin de l’année. Un poids de 50lb, qu’il soit neuf ou qu’il ait 20 ans, il pèse quand même 50lb. Je pense encore que notre encadrement est non négligeable pour des jeunes de cet âge. Présentement, c’est tout beau et tout nouveau, mais c’est à nous de nous assurer que les jeunes vivent une belle expérience dans notre ligue.»