L'année particulière de Shane Wright: il a porté les couleurs de quatre équipes en 2022-2023


Dave Lévesque
La dernière année ne s’est certainement pas déroulée comme Shane Wright l’aurait souhaité, mais elle a été riche en apprentissages pour le jeune homme de 19 ans qui aura finalement porté les couleurs de quatre équipes en 2022-2023.
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Pressenti pour être le premier choix lors du dernier repêchage, il a finalement entendu le nom de Juraj Slafkovsky résonner avant le sien. De fait, il a dû attendre le quatrième rang pour que le Kraken de Seattle en fasse son premier choix.
Il a amorcé la saison dans la métropole de l’État de Washington, mais a sauté son tour à maintes reprises et a joué peu de minutes.
«J’ai eu besoin d’une période d’ajustement, a-t-il avoué au magazine The Hockey News. C’est la meilleure ligue au monde. Le jeu est plus rapide, les joueurs sont plus gros et plus forts, mais j’ai beaucoup appris de mes coéquipiers.
«C’est quand j’ai joué contre les Penguins de Pittsburgh et que j’ai vu Sidney Crosby devant moi que ça m’a frappé. C’était mon idole et le fait de me retrouver sur la glace en même temps que lui dans la LNH a été vraiment génial.»
Peu de minutes
En plus de jouer peu de minutes quand il est en uniforme, Wright passe plusieurs matchs sur la tribune de presse.
Et pourtant, plutôt que de le démonter, ça lui a permis de franchir un pas de plus vers sa progression.
«C’était bien, avoue-t-il à The Hockey News. Tu ne veux jamais être rayé de l’alignement, mais en fin de compte, j’étais un jeune joueur qui arrivait et ça fait partie du processus.
«Je devais m’améliorer même si je ne jouais pas. Je devais m’entraîner et observer lors des matchs. Avoir l’occasion de m’asseoir avec Ron Francis [le directeur général du Kraken] était plutôt agréable pour moi.
Dans le désert
Après n’avoir disputé que sept matchs avec le Kraken et parce qu’il venait d’être rayé de l’alignement cinq fois de suite, Wright a pu être prêté à la formation de la Ligue américaine du Kraken pour fin de conditionnement.
Il faut rappeler qu’en vertu d’une entente entre la LNH et la Ligue canadienne de hockey (LCH), les joueurs de moins de 20 ans issus de la LCH ne sont pas autorisés à jouer dans la Ligue américaine. Le prêt pour fin de conditionnement étant l’exception.
Il a donc porté les couleurs des Firebirds de Coachella Valley où il a pu obtenir des minutes en plus d’amasser des points. Il a marqué trois buts à ses deux premiers matchs avec les Firebirds. Il a finalement marqué quatre buts en cinq parties.
«Ces cinq matchs ont été énormes pour ma confiance, a-t-il reconnu. J’ai pu constater que je pouvais rivaliser. Ces deux semaines ont été très amusantes pour moi.»
Wright est retourné à Seattle où il a n’a joué qu’un match avant de prendre le chemin du camp d’Équipe Canada junior. Mais quel match, puisque le 6 décembre, il marquait son premier but en carrière dans la LNH... contre les Canadiens de Montréal.

Chez les juniors
Avec Équipe Canada junior, on lui confie le rôle de capitaine. Il récolte quatre buts et trois passes en sept matchs et aide le Canada à remporter la médaille d’Or.
«C’est un énorme honneur d’être nommé capitaine, avoue-t-il à The Hockey News, mais ça vient avec de grandes responsabilités. Tu dois t’assurer de toujours faire la bonne chose et de garder les gars concentrés. Tu dois aussi donner un bon exemple parce que les gars te regardent et voient quelles sont tes habitudes.»
Une fois le championnat terminé, le Kraken décide de retourner Wright à son équipe junior, les Frontenacs de Kingston, de la Ligue junior de l’Ontario. Comme ceux-ci ne prétendent pas aux plus grands honneurs, il devient une belle monnaie d’échange et ce sont les Spitfires de Windsor qui font son acquisition.
«Je voulais rejoindre une équipe qui était dans la course pour le championnat et Windsor cochait cette case, admet Wright. C’est aussi une équipe qui a été très bonne pour développer les joueurs pour la prochaine étape et c’est ce que je veux atteindre l’an prochain. Je veux devenir un joueur de la LNH et Windsor peut m’aider à y parvenir.»
Et il a démontré qu’il n’avait rien perdu de sa touche avec une récolte de 15 buts et 22 passes en seulement 20 matchs.
Année folle
Avec le recul, Shane Wright a vécu une année hors de l’ordinaire qui lui a certainement permis de grandir comme joueur de hockey, mais aussi de prendre de la maturité.
«Ç’a été une année folle, c’est certain. J’ai été à de nombreux endroits et j’ai eu beaucoup de coéquipiers. Ç’a été très amusant et j’ai beaucoup appris.
«J’ai appris beaucoup comme joueur et comme personne en jouant dans la LNH et dans la Ligue américaine. Ces expériences ont été incroyables et évidemment, gagner la médaille d’Or au Championnat du monde junior a aussi été une expérience géniale. Cette année a certainement été un tourbillon.»
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