L’ancienne porte-parole de Biden quitte le Parti démocrate
AFP
Karine Jean-Pierre, ancienne porte-parole de la Maison-Blanche pendant la présidence de Joe Biden, a quitté le Parti démocrate, qu’elle accuse d’avoir «trahi» son ancien patron, selon un communiqué publié mercredi par son éditeur annonçant un prochain livre.
«[Elle] n’a pas pris à la légère la décision de devenir indépendante», selon le texte accompagnant l’annonce de la parution, prévue le 21 octobre, d’un ouvrage portant justement le titre Indépendante chez Hachette.
«Les Américains doivent dépasser les lignes partisanes pour devenir indépendants», selon celle qui est devenue le 13 mai 2022 la première femme noire et lesbienne à porter la voix de la Maison-Blanche.
Née en Martinique de parents haïtiens qui ont ensuite émigré aux États-Unis, la quadragénaire a travaillé sur les deux campagnes de Barack Obama (2008 et 2012), puis sur celle de Joe Biden en 2020 avant de rejoindre son équipe à la Maison-Blanche.
Elle promet de raconter dans son livre «les trois semaines qui ont conduit Biden à abandonner sa campagne pour un second mandat et la trahison du Parti démocrate ayant entraîné cette décision», toujours selon la description mise en ligne par son éditeur.
L’annonce de ce virage politique et de cette publication coïncide avec des révélations sur la manière dont la Maison-Blanche aurait dissimulé le déclin physique et mental de l’ancien président démocrate.
Les journalistes Alex Thomson et Jake Tapper décrivent en particulier, dans leur livre Le péché originel, un entourage s’efforçant de limiter au maximum les interactions du chef d’État avec la presse et même les ministres.
À son poste de porte-parole, Karine Jean-Pierre a été accusée par les partisans de l’actuel président Donald Trump de mentir sur la santé de son patron.
Après le débat entre les deux hommes du 27 juin, lors duquel Joe Biden a perdu pied en direct devant des millions de téléspectateurs, la porte-parole de la Maison-Blanche avait fourni des explications différentes, parlant d’abord d’un mauvais rhume, puis évoquant la fatigue liée à un déplacement international bouclé plusieurs jours avant la confrontation.