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L'article provient de TVA Nouvelles
Sports

L'Agence mondiale antidopage «profondément sceptique» sur le sport russe

AFP
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Agence France Presse

2024-03-12T15:06:45Z
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L'Agence mondiale antidopage (AMA) reste «profondément sceptique» concernant l'intégrité du sport russe, mais s'estime aussi beaucoup mieux armée qu'il y a dix ans pour faire face à une éventuelle tricherie massive, a déclaré mardi son président, Witold Banka.

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«L'AMA demeure profondément sceptique et inquiète au sujet de la Russie», quand bien même tous ses sportifs «restent soumis aux contrôles» antidopage, a souligné le dirigeant polonais, ex-athlète et ancien ministre des Sports, à l'occasion du symposium annuel de l'instance à Lausanne.

Le dopage institutionnalisé en Russie, supervisé par le ministère des Sports et le laboratoire antidopage de Moscou entre 2011 et 2015 a culminé lors des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi en 2014 et reste le plus retentissant scandale auquel l'AMA a dû faire face depuis sa création en 1999, dans la foulée de l'affaire Festina qui avait entaché le cyclisme.

Cette tricherie orchestrée au plus haut niveau de l'État a valu à la Russie d'être privée de son drapeau, de son hymne et de ses symboles officiels aux Jeux de Tokyo en 2021 puis aux Jeux d'hiver de Pékin l'année suivante, par une décision du Tribunal arbitral du sport. L'Agence russe anti-dopage (Rusada) demeure suspendue jusqu'à nouvel ordre par l'AMA.

Mais l'affaire a aussi poussé le gendarme mondial de l'antidopage à développer des capacités nouvelles: un arsenal de sanctions en cas de «non-conformité» à ses règles, utilisé contre Rusada, et surtout des moyens autonomes d'investigation, qui occupent désormais environ 10% de ses effectifs, supervisés par l'ex-policier allemand Günter Younger.

«Je peux vous assurer que nous sommes mieux équipés pour gérer une telle situation, si elle devait se reproduire», a assuré Witold Banka face à la presse.

En amont des JO-2024 de Paris, auxquels les Russes pourront participer sous bannière neutre et dans les épreuves individuelles pour peu qu'ils n'aient pas activement soutenu la guerre en Ukraine, leur suivi reste assuré par Rusada, les Fédérations internationales et surtout l'ITA (Agence internationale de contrôle).

Depuis le début de l'année 2023, l'ITA et les fédérations internationales «ont collecté 1 232 échantillons en Russie, en se concentrant sur les sportifs de niveau international qui participent activement ou qui sont destinés à participer à des événements de haut niveau tels que les Jeux olympiques», rappelaient vendredi l'ITA et l'AMA dans un communiqué commun.

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