Ado happé mortellement par un VUS: il avait pourtant modifié son scooter pour le rendre «plus visible»

Zoé Arcand
Les parents de l’adolescent happé mortellement sur son scooter dans les Laurentides il y a une dizaine de jours ne comprennent pas comment un tel drame a pu se produire.
«Zack avait modifié son scooter et celui de son frère pour qu’ils soient plus visibles. Je ne comprends pas comment ça se fait que le conducteur ne les ait pas vus», raconte avec les larmes dans la voix Pascal Nadeau, le père de Zack Nadeau.

Le jeune de 16 ans, qui a péri après avoir été heurté par un VUS à Saint-Joseph-du-Lac le 19 avril, avait ajouté des lumières DEL sur son cyclomoteur et celui de son frère Émerick, également impliqué dans la collision.

Une enquête est en cours pour déterminer la cause de la tragédie. Selon des informations obtenues par les parents, l’automobiliste impliqué était peut-être en train de faire un virage en U lorsque l’accident est survenu. La police n’a pas encore confirmé cette hypothèse.
Deux blessés
Le copain de la demi-sœur des garçons, Jacob, était assis derrière Zack.
Les deux survivants, âgés de 14 et 17 ans, ont été gravement blessés, mais sont maintenant sortis de l’hôpital.
«Quand je suis arrivé sur les lieux, Émrick criait de douleur par terre, le pauvre petit bonhomme», se souvient le papa, qui a été alerté de la tragédie par un ex-employé passant par là.

«Mon plus jeune ne se souvient de rien à partir du moment où il a pris son scooter ce soir-là, ajoute la maman Cinthia Poirier, toujours sous le choc. Le deuil de son grand frère est difficile.»
La sécurité importante
L’aîné avait suivi des cours de mécanique et avait le cœur sur la main, s’entendent les parents. Il avait rendu le véhicule de son frère et le sien plus bruyants pour qu’ils soient immanquables sur la route, raconte M. Nadeau.

Zack réparait les bolides de nombreux jeunes de la région et «il pouvait parfois y avoir une vingtaine de scooters devant la maison», insiste cet adepte de moto qui sensibilisait toujours ses fils et leurs amis à la prudence.

Gain en popularité
Les cyclomoteurs sont populaires chez les adolescents de cette région. Mis à part le transport scolaire, «il n’y a pas vraiment de transport en commun, explique Mme Poirier. Et les jeunes apprécient l’autonomie» que leur procurent ces véhicules.
D’autant plus qu’il est possible d’obtenir un permis dès l’âge de 14 ans et que les cyclomoteurs ne peuvent pas aller plus vite que 50 km/h.
En suivant ses garçons en voiture lors de quelques sorties, elle a constaté beaucoup d’impatience de la part des automobilistes qui peuvent klaxonner ou suivre les adolescents de près pour qu’ils aillent plus vite, dénonce-t-elle.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.