Kris Knoblauch décrit la troisième période tumultueuse: «Les gars ont essayé de faire des investissements pour le prochain match»
Les deux équipes ont totalisé 140 minutes de punition dans le match

Dave Lévesque
SUNRISE | Les Panthers ont donné une classe de maître aux Oilers, mais ce n’est pas nécessairement ce qui retient l’attention au terme du troisième match de la finale.
C’est plutôt la façon dont la troisième période s’est déroulée. Les deux équipes ont arrêté de jouer au hockey et on s’est retrouvé devant un hybride entre Slap Shot et Shoresy avec des combats et des échauffourées à répétition.
Une fois les comptes faits, les deux équipes ont totalisé 140 minutes de punition. Les Oilers en ont amassé 75 seulement dans la troisième période.
«La troisième période est un effondrement, le match était hors de portée et je ne pense pas qu’on aurait joué comme ça dans un match d’un ou deux buts, a avancé l’entraîneur-chef Kris Knoblauch. Les garçons ont été des garçons et ont essayé de faire des investissements pour le prochain match.»
Evander Kane, qui s’est comporté comme une petite peste toute la soirée jusqu’à ce qu’il soit chassé du match, estime que ses coéquipiers et lui n’ont pas réagi à la provocation des Panthers. La frustration venait d’ailleurs.
«Je ne crois pas qu’ils ont joué dans notre tête, mais il y a eu de la frustration parce qu’on a eu l’impression qu’ils ont été capables de s’en tirer mieux que nous [avec les officiels]. C’est difficile de trouver la ligne, ils en font autant que nous.»
Unités spéciales
La vérité, c’est que les Oilers se sont tiré dans le pied par leur indiscipline en écopant notamment de trois pénalités en zone adverse seulement en première période.
«Nous devons être plus disciplinés que ça, a insisté Jake Walman. Nous devons savoir qu’ils vont trouver une façon [de marquer], c’est une excellente équipe. On s’est tiré dans le pied parce que ça nous a enlevé notre rythme. Les joueurs qui ne jouent pas sur les unités spéciales sont assis sur le banc et ils perdent le rythme. C’est difficile pour eux de se mettre dans le match.»
Stuart Skinner, qui a accordé cinq buts sur 23 tirs avant d’être retiré du match en début de troisième période, estime que les Oilers sont tombés dans le panneau des Panthers.
«J’ai l’impression qu’on a fini par jouer de la façon dont la Floride voulait qu’on joue dans un match rempli de pénalités. Ç’a été le chaos en première période.»
Assez rare
Ce n’est pas dans les habitudes des Oilers de perdre leur contenance comme ils l’ont fait lors de la troisième période.
«Je ne crois pas que nous ayons perdu notre contenance sauf peut-être à la toute fin, a soutenu Connor McDavid. Nous voulions démonter un peu de combativité et je n’ai rien contre ça, c’est ce que les bonnes équipes font.»
Stuart Skinner ne savait pas exactement comment interpréter ce qui s’est passé dans le dernier engagement.
«On voit qu’il y a beaucoup d’émotions, nous essayons de gagner une coupe, ils essaient de gagner une coupe, alors il y a de la combativité. Certains joueurs essaient de causer des pénalités, l’autre équipe n’aime pas ça alors ça devient une bataille. Nous n’allons pas nous incliner sans lancer un coup, ils ne l’ont pas fait quand nous les avons battus 8 à 1 [en finale l’an passé]. Ils donnaient des doubles-échecs à tout le monde, ils se battaient, ils faisaient tout pour nous déranger. Ça va dans les deux directions.»