Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Kimi Antonelli ou Isack Hadjar au titre de recrue de l’année en F1?

Les deux jeunes pilotes se démarquent par leurs performances et habiletés

Photo AFP
Partager
Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-06-15T13:53:23Z
Partager

Après 10 courses, à qui remettriez-vous le trophée de la recrue de l’année en F1? Kimi Antonelli ou Isack Hadjar?

• À lire aussi: Voici pourquoi Max Verstappen en a plein son casque à Montréal

• À lire aussi: Grand Prix de Formule 1: Lance Stroll partira en fond de grille à Montréal

• À lire aussi: «Je vis ma meilleure vie» à Montréal, lance une pilote française

Dans la LNH, on commence déjà à identifier les candidats au trophée Calder à partir de Noël en comparant les points, les aptitudes offensives et défensives des jeunes candidats destinés au titre.

En F1, à peine à mi-chemin du calendrier comptant 24 courses, on voit le portrait se dessiner assez aisément parmi les six recrues qui sont débarquées sur la grille, en mars. On peut déjà oublier les candidatures de Gabriel Bortoleto, Liam Lawson et cie.

Dans cette course, les points au compteur sont aussi importants qu’au hockey pour dresser un portrait fidèle à la situation. Mais il faut également analyser leurs prouesses selon le «bazou» qu’ils ont entre les mains.

Photo AFP
Photo AFP

Développement et performance

Et c’est là que le Franco-Algérien de 20 ans se démarque. Il n’a pas la même qualité de monoplace, les mêmes moyens, les mêmes outils et la même machine que son principal rival, Antonelli.

Publicité

Photo AFP
Photo AFP

Racing Bulls, l’écurie sœur de Red Bull, en est une de développement pour les pilotes et de collecte de données.

Mercedes en est une d’excellence à repousser les limites et à tenter de reprendre une couronne de championne qui lui échappe depuis 2021.

Photo MARTIN CHEVALIER
Photo MARTIN CHEVALIER

Les missions annuelles de chacune d’elles sont donc très différentes.

Début «fracassant»

Hadjar a très mal débuté sa carrière en F1 en plantant sa monoplace dans le mur lors du tour de formation sous la pluie, à Albert Park, en Australie. Les images de sa gaffe ont fait le tour du monde à la même vitesse que les déclarations controversées de la séquence du grand conseiller de Red Bull, le docteur Helmut Marko.

Photo AFP
Photo AFP

Mais depuis, le jeune pilote accomplit un remarquable boulot. Il se démarque et avance constamment le museau de sa monoplace parmi les meilleurs. Par son pilotage audacieux et précis, confiant, il bardasse l’ordre logique dans les tableaux de la F1 et joue les trouble-fête.

Encore à Montréal, il a percé le top 10 en qualifications en se rendant dans le troisième segment de séance pour une quatrième fois de suite. Il connaît présentement sa meilleure. Avant de débarquer dans la métropole, il a amassé de précieux points qui l’ont fait grimper au neuvième échelon au championnat des pilotes, notamment grâce à sa meilleure performance au Grand Prix de Monaco, où il a terminé sixième.

Au circuit Gilles-Villeneuve, où il n’avait jamais roulé, il s’est faufilé une sixième fois dans le troisième segment des qualifications en signant le neuvième chrono. Il a toutefois terminé au 16e rang tandis qu'Antonelli a signé son premier podium en carrière. 

Publicité

Photo AFP
Photo AFP

Malgré un week-end décevant à Montréal, Hadjar fait si bien qu’avec tout le brouhaha chez Red Bull, qui connaît des difficultés, son nom apparaît sur la courte liste de promotions des grands manitous de la décorée écurie autrichienne.

Merci, mais non merci!

Rappelons que RB a perdu de la vitesse dans la course au championnat des constructeurs. Cette année, elle a rapidement remplacé Liam Lawson par Yuki Tsunoda après seulement trois courses et voit maintenant le Japonais éprouver des ennuis dans une voiture capricieuse.

N’empêche, Hadjar ne veut surtout pas brûler d’étapes et ne doit pas se placer dans la gueule du taureau trop rapidement. Il ne se sent pas prêt à faire le saut au sein de la grosse machine. Il dit plutôt se sentir confortable dans sa voiture blanche.

«Elle n’est pas si compliquée à piloter et elle est constante. Je n’ai pas de semaine de course où je la sens terrible au point où je devrais la configurer à partir de rien en un week-end.»

Photo AFP
Photo AFP

Hadjar estime qu’il a encore des croûtes à manger avant de faire le saut chez Red Bull et d’épauler Max Verstappen. Il veut davantage s’améliorer sur les aspects techniques des voitures. Il comprend la vitesse, il l’a en lui. Mais il veut en décortiquer toutes les raisons.

Au rythme des bonnes performances jusqu’à la fin du calendrier, on peut s’attendre à une chaude lutte au titre de recrue de l’année entre Hadjar et Antonelli, un jeune Italien bourré de talents qui se plaît à nager parmi les plus gros requins de la grille.

Publicité
Publicité