Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Kétamine: un remède de cheval pour traiter l’alcoolisme?

AFP
Partager

TVA Nouvelles

2022-12-13T19:30:22Z
2022-12-13T20:00:11Z
Partager

Les personnes alcooliques seront traitées avec de la kétamine dans le cadre d'un essai clinique de l’Université d’Exeter et financé par les l'Institut national de recherche sur la santé et les soins (NIHR) visant à réduire la dépendance.  

La kétamine est un anesthésique et un analgésique à action rapide utilisé principalement en chirurgie vétérinaire. Elle est aussi vendue illégalement sur le marché noir pour ses effets psychotropes. 

Utilisée en médecine humaine, elle est souvent administrée avec des sédatifs. 

Les chercheurs derrière l’essai clinique croient que cette drogue peut aider les alcooliques à rester sobres plus longtemps, rapporte le MailOnline. 

Un essai avait précédemment montré qu’un traitement à la kétamine était sûr et tolérable pour les gros buveurs. 

L'étude précédente a révélé que les participants qui avaient de la kétamine combinée à une thérapie restaient complètement sobres, ce qui représente 86% d'abstinence au cours des six mois de suivi.

Si l’essai clinique de ce traitement s’avère concluant, il pourrait se déployer dans tout le Royaume-Uni. 

Les chercheurs examineront si l'ensemble de la kétamine et de la thérapie réduit la consommation abusive. 

«Plus de deux millions d'adultes britanniques ont de graves problèmes d'alcool, mais seulement un sur cinq d'entre eux reçoit un traitement», explique la professeure Celia Morgan, responsable de l'essai pour l'Université d'Exeter.

«Trois personnes sur quatre qui ont arrêté de boire de l'alcool recommenceront à boire beaucoup après un an. On estime que les dommages liés à l'alcool coûtent au NHS environ 3,5 milliards de livres sterling chaque année et à la société britannique au sens large environ 40 milliards de livres sterling. Les problèmes d'alcool affectent non seulement l'individu, mais aussi les familles, les amis et les communautés, et les décès liés ont encore augmenté depuis la pandémie. Nous avons un besoin urgent de nouveaux traitements», a expliqué la chercheuse. 

Le nouvel essai recrutera des participants au milieu de 2023.

Publicité
Publicité