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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Canadien: Kent Hughes n’en veut pas à Marc Bergevin

Le directeur général du Tricolore doit faire preuve d’imagination avec le plafond salarial

«Je ne peux pas me plaindre qu’on est dans la merde. Toutes les équipes le sont avec leur masse salariale», a lancé Kent Hughes en entrevue mardi.
«Je ne peux pas me plaindre qu’on est dans la merde. Toutes les équipes le sont avec leur masse salariale», a lancé Kent Hughes en entrevue mardi. Photo Agence QMI, Joël Lemay
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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2022-09-21T21:43:16Z
2022-09-22T01:26:41Z
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Lorsque Geoff Molson et Jeff Gorton ont fait l’embauche de Kent Hughes, le 18 janvier, ils lui ont confié le mandat de reconstruire une équipe en déroute. Ramener sur les rails une concession qui a foncé dans le mur plus souvent qu’à son tour au cours des dernières saisons se veut déjà un défi de taille. Imaginez quand elle est embourbée par des contrats difficiles à bouger.

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Hughes est donc arrivé au poste de directeur général du Canadien comme s’il avait fait l’acquisition d’un manoir autrefois huppé, dans lequel on avait laissé de vieux meubles lourds et poussiéreux. 

Mais au lieu de blâmer son prédécesseur, Marc Bergevin, il a choisi de faire le ménage une pièce à la fois.

C’est la vision qu’il a partagée avec Le Journal lors d’une entrevue réalisée dans son bureau du complexe sportif de Brossard.

«Je ne peux pas me plaindre qu’on est dans la merde. Toutes les équipes le sont avec leur masse salariale. À part peut-être Chicago et Arizona. Toutes les autres sont pas mal accotées au plafond», a indiqué Hughes.

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À trois semaines du début de la saison régulière, 17 équipes dépassent le plafond ou se trouvent à moins d’un million de dollars de la limite permise. 

Six autres sont dans la fourchette comprise entre 1 million $ et 3 millions $, rendant impossible l’ajout d’un joueur d’impact.

Des problèmes à régler

Néanmoins, quand ils sont arrivés en poste, Hughes et Gorton avaient dans les pattes pour plusieurs saisons les contrats de Carey Price (10,5 M$), de Shea Weber (7,86 M$), de Jeff Petry (6,25 M$), de Brendan Gallagher (6,5 M$) et, dans une moindre mesure, celui de Josh Anderson (5,5 M$).

«Quand tu essaies de gagner les séries éliminatoires, il faut que tu t’approches du plafond. C’est quand même l’équipe qui a atteint la finale de la Coupe Stanley l’été avant qu’on arrive, a rappelé Hughes. Mais c’est certain que de passer de la finale de la Coupe Stanley à la 32e place, ça n’arrive pas souvent. Et ça crée des problèmes qu’on doit régler.»

Merci pour les jeunes talents

D’autant plus que Weber n’a plus jamais rechaussé les patins, Price a disputé cinq matchs, Petry avait hâte de quitter Montréal et Gallagher est rapiécé de partout.

«Mais je ne dis pas que c’est la faute de quelqu’un d’autre. J’aurais probablement fait la même chose», a admis Hughes.

«D’ailleurs, on doit donner le crédit à Marc [Bergevin, l’ancien directeur général du CH] et son équipe pour les Cole Caufield, les Kaiden Guhle, les Arber Xhekaj. Ce sont eux qui les ont amenés dans l’organisation», a-t-il souligné.

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Dans les circonstances, Hughes a dû faire preuve de beaucoup d’imagination, en plus d’avoir recours aux judicieux conseils de John Sedgwick, l’érudit des dédales de la convention collective et des méandres des règles régissant le plafond salarial, pour améliorer un tant soit peu la situation de l’équipe.

«C’est sûr que c’est compliqué. La flexibilité sous le plafond salarial, c’est un atout. On a été capable d’aller en chercher un peu en voyant que Carey ne jouerait probablement pas cette année. En le plaçant sur la liste des blessés à long terme, ça nous a permis d’aller chercher Sean Monahan [chez les Flames de Calgary] et un choix de première ronde.»

Weber, un coup de chance

Un mouvement de personnel qui n’aurait pu se produire sans la transaction qui a envoyé Shea Weber aux Golden Knights au cours de l’été.

«Ça aurait fait presque 20 M$ sur la liste des blessés. Pratiquement le quart d’une masse salariale. Ç’aurait été impossible à gérer», a soutenu Hughes, précisant qu’une transaction impliquant Weber avait avorté au dernier instant à la date limite des transactions.

«J’ai toujours cru qu’il était possible d’échanger Shea. Mais on a été chanceux parce qu’on a trouvé quelqu’un pour qui c’était mieux de l’avoir dans sa formation, même sans jouer.»

Chanceux surtout que l’échange se soit conclu avant que Robin Lehner annonce qu’il ferait l’impasse sur la saison à Vegas en raison d’une blessure à une hanche.

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