Kent Hughes explique pourquoi il considère avoir obtenu le juste prix pour Sean Monahan

Tel un Bob Barker à l’époque où il animait d’une main de maître The Price is Right, Kent Hughes estime avoir obtenu le juste prix en retour des services de Sean Monahan.

«On a fait nos devoirs, on avait une bonne idée de la direction que prendrait le marché. Alors, quand on a eu notre prix, on était prêt à le faire», a indiqué le directeur général du Canadien au cours d’une visioconférence.

Celui-ci a également soutenu que la transaction qui a fait passer Elias Lindholm, des Flames aux Canucks, mercredi soir, avait probablement accéléré le processus dans le dossier de Monahan.

Et c’est Kevin Cheveldayoff, son homologue des Jets de Winnipeg qui fut le concurrent gagnant en offrant un choix de premier tour en 2024. Advenant le cas où les Jets remporteraient la Coupe Stanley ce printemps, le Tricolore ferait également l’acquisition d’un choix de troisième tour en 2027.

Cela dit, Hughes n’aurait pas craché sur un jeune espoir à la place du choix de premier tour. Mais le fait que Monahan devienne joueur autonome sans compensation à la fin de la saison en faisait hésiter plusieurs.

«Dans certains cas, on a demandé des espoirs, mais les équipes ne voulaient pas les sacrifier», a-t-il mentionné.

Et dans les autres cas, il semble que la valeur marchande de l’espoir proposé n’était pas assez élevée.

«On était ouvert à obtenir un premier choix ou un espoir. Mais il fallait que l’espoir ait la valeur d’un choix de premier tour», a-t-il expliqué.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce choix additionnel porte à 23 le nombre de droits de parole du Canadien lors des deux prochains repêchages.

Avec deux choix de premier tour en juin prochain et deux autres choix de premier tour à l’été 2025, sans compter les trois choix de deuxième ronde qu’il a en poche, Hughes aura suffisamment d’éléments alléchants pour concocter une transaction visant à amener un joueur d’impact à Montréal.

Affaibli au centre 

À court terme, cependant, le Canadien se retrouve avec une ligne de centre passablement mince. Le départ de Monahan laisse la formation montréalaise avec Nick Suzuki et Jake Evans comme véritables pivots.

«On a des raisons de croire que [Alex] Newhook reviendra prochainement. Ça nous donnait une certaine confiance de procéder à la transaction», a révélé le directeur général.

Victime d’une entorse à la cheville gauche, Newhook est sur la touche depuis la troisième période du match du 30 novembre. On prévoyait une absence de 10 à 12 semaines. On amorce la neuvième semaine.

«Au cours des dernières semaines, on a vu Mitchell Stephens et Lucas Condotta. On continuera de voir ce style de joueur», a-t-il ajouté.

Disons qu’on ne parle pas tout à fait de la même catégorie de joueurs. Martin St-Louis risque de se gratter la tête en formant ses trios et en choisissant les confrontations qu’il souhaite envoyer sur la patinoire. 

Mais Hughes n’en fait pas trop de cas. Après tout, on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs.

«Que ce soit par des échanges ou en raison des blessures, notre groupe a toujours fait preuve de résilience et démontré qu’il pouvait gérer l’adversité, a soutenu Hughes. Dans le cas de Sean, les gars savaient que c’était une possibilité. J’ai confiance que le groupe voudra continuer de pousser.»

Parti pour de bon

D’ailleurs, il serait surprenant de revoir Monahan dans l’uniforme du Canadien l’an prochain.

«On sait qu’on est une meilleure équipe avec Sean, mais on n’est pas dans une position pour lui offrir un contrat raisonnable. Notre avenir n’était pas assez clair», a indiqué Hughes.

Et ça ne sera pas plus clair en juillet. 

«Je lui avais promis que nous étions pour l’échanger si nous n’étions pas dans la course, a-t-il également déclaré. Je ne peux pas dire assez de bons mots au sujet de Sean. Je l’ai remercié pour ce qu’il a fait.»

Pour les fiers services qu’il a rendus à l’équipe, évidemment. Et pourquoi pas pour les deux choix de premier tour qu’il a permis d’acquérir?

Par ailleurs, Hughes, tout en soutenant que sa porte est toujours ouverte aux propositions, a assuré qu’il ne cherchait pas à échanger David Savard.