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L'article provient de TVA Sports
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Kayla Harrison : la meilleure athlète de l’histoire en sports de combat?

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Photo portrait de Benoit Beaudoin

Benoit Beaudoin

2025-06-03T15:49:30Z
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Dans l’histoire, seule une poignée d’athlètes d’exception ont atteint les plus hauts sommets dans plusieurs disciplines. 

Jim Thorpe (athlétisme, football, baseball), Bo Jackson (football et baseball), Babe Didrikson Zaharias (golf et athlétisme) et plus près de chez nous, Clara Hughes (cyclisme et patinage de vitesse), en sont de bons exemples.

L’Américaine Kayla Harrison fait partie de cette liste. La double médaillée d’or olympique en judo a réussi avec brio sa transition dans les arts martiaux mixtes. Elle compte déjà deux titres de la Professional Fighters League (PFL) à son palmarès et tentera, samedi, de mettre la main sur la ceinture des poids coqs féminins de l’UFC.

«Ça fait plusieurs années que j’ai la chance de poursuivre mes rêves», confie généreusement Harrison, à quelques jours de l’UFC 316.

«La pression est un privilège. Je me réveille chaque matin avec l’objectif de devenir la meilleure au monde. [...] C’est ma mission et quand la pression devient trop grande, j’en reviens à la gratitude de pouvoir faire ce que j’aime le plus au monde.»

Les débats sur les meilleurs sportifs sont toujours très subjectifs, mais si elle remporte la ceinture contre Julianna Peña, Harrison fera objectivement sa place parmi les plus grands athlètes en sports de combat de l’histoire.

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Seul Henry Cejudo a été champion olympique (lutte, Pékin 2008) et champion de l’UFC (mouches et coqs). Chez les dames, seule Ronda Rousey est montée sur un podium olympique avant de remporter une ceinture dans la plus prestigieuse organisation d’arts martiaux mixtes au monde.

Surpasser Ronda

D’ailleurs, Rousey et Harrison se connaissent depuis leurs années sur l’équipe nationale de judo et ont développé une relation plutôt «compliquée», aux dires d’Harrison.

Rousey est devenue la première Américaine de l’histoire à remporter une médaille en judo, quand elle est montée sur la troisième marche du podium à Pékin, en 2008. Quatre ans plus tard, Harrison a surpassé cette marque avec l’or à Londres, titre olympique qu’elle a défendu à Rio, en 2016.

Entre-temps, Rousey est devenue le visage des arts martiaux mixtes féminins en devenant la championne inaugurale des poids coqs de l’UFC, en 2013.

Voilà maintenant qu’Harrison part à la conquête d’une autre marque de sa célèbre compatriote.

«Ce sera un autre chapitre de nos histoires qui ne cessent de se croiser, relate Harrison. Ronda a été un modèle et une mentore pour moi. Je l’ai toujours admirée et j’ai passé ma carrière à tenter de répéter ses exploits. Devenir championne de l’UFC, comme elle, sera tout simplement incroyable!»

La confiance règne

Harrison parle au futur, et non au conditionnel, puisqu’elle est convaincue qu’elle détrônera la championne, Julianna Peña, ce samedi.

«Sa plus grande qualité en tant qu’athlète est sa résilience, c’est une véritable guerrière. Cependant, je suis meilleure qu’elle dans tous les aspects. Ce n’est pas impossible qu’elle place un coup chanceux... mais je n’ai pas l’intention de commettre d’erreur et je l’emporterai de façon décisive.»

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Il y a aussi une animosité intense entre les deux combattantes. D’une part, Peña ne se gêne pas pour insulter Harrison, alléguant même qu’elle utilise des produits dopants.

«Je suis la personne qui a été la plus testée à l’UFC, et de loin, rétorque Harrison. Je me plie aux protocoles antidopage depuis que j’ai 12 ans et je n’ai jamais rien pris. Lorsque je compétitionnais en judo, je pesais 170 livres. Je suis maintenant à 135 livres, c’est normal que j’aie l’air plus musclée.»

La championne Peña a également fait appel à un ancien coéquipier d’Harrison sur l’équipe nationale de judo, Max Schneider, pour l’aider dans sa préparation.

«Il y a une énorme différence entre une double championne olympique et la pratique du judo durant 12 semaines. C’est le travail d’une vie. J’applaudis ses efforts, mais ça ne fera aucune différence samedi soir.»

Sean O’Malley ne laisse rien au hasard

En plus du championnat des poids coqs féminins, la ceinture chez les hommes sera aussi en jeu, à l’UFC 316. En grande finale, Sean O’Malley tentera de prendre sa revanche contre Merab Dvalishvili.

En septembre dernier, le Géorgien avait complètement dominé O’Malley pour lui dérober sa ceinture. Cette fois, l’Américain a effectué plusieurs changements au niveau de ses habitudes de vie, lui qui a notamment arrêté de consommer de la marijuana. Mais le changement qui fera la plus grosse différence, selon lui, est au niveau de son état de santé général.

«Mon opération à la hanche est la clé. Cette fois-ci, j’ai vraiment pu mettre les efforts requis pour vaincre Merab.»

Traduction : s’entraîner en lutte.

Dvalishvili a réussi six projections lors du dernier duel et on s’attend à ce que son plan de match soit similaire, lui qui est l’un des meilleurs lutteurs de l’organisation.

O’Malley compte bien être plus coriace au niveau du corps-à-corps cette fois-ci et a une stratégie bien précise pour empêcher son adversaire de lutter à sa guise.

«Un bon coup de genou sur la mâchoire! J’en ai lancé quelques-uns durant mon camp d’entraînement.»

On verra samedi soir si le plan de match portera ses fruits.

La carte préliminaire de l’UFC 316 sera diffusée samedi, dès 20 h, sur les ondes de TVA Sports 2. Les combats principaux seront disponibles à la télé à la carte INDIGO, dès 22 h.

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