Karine Gonthier-Hyndman se confie sur son nouveau film audacieux
Amélie Hubert-Rouleau
Dans le film Deux femmes en or, le rôle de Florence, une femme dépressive qui reprend contact avec elle-même par l’entremise de la sexualité et de la sensualité, braque les projecteurs sur une actrice qu’on adore... et qu’on espère voir de plus en plus au cinéma!
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Karine, avec Deux femmes en or, tu assumes un premier rôle pour la première fois. Qu'est-ce que cela signifie pour toi?
Beaucoup. Ça fait longtemps que je veux faire du cinéma, et que je veux travailler avec la réalisatrice Chloé Robichaud et la scénariste Catherine Léger. C’est donc un jalon important dans ma carrière. Artistiquement, ça arrive à un super moment de ma vie. Je viens de tourner beaucoup de télé. Ça m'a fait un grand bien de me connecter avec le côté artistique et créatif qu’offre le cinéma, où: on a plus de temps pour réfléchir aux personnages, se poser des questions, répéter. J'ai trouvé cette expérience vraiment riche.
Qu’a représenté la préparation pour le rôle de Florence?
Avec Chloé Robichaud et Laurence (Leboeuf), on a eu beaucoup de discussions sur ce que veut dire «être libre» et «se libérer». C'est l’histoire d'une femme qui décide de se libérer des contraintes dans lesquelles elle vit, d'écouter ses besoins, et qui reprend contact avec elle-même à travers la sexualité. Cette liberté ne se manifeste pas seulement à travers les mots, mais aussi par la façon dont Florence se présente. On s’est aussi questionnées par rapport à la nudité et sur la façon de la représenter. C'était important qu'on ne soit pas dans l’objectification des corps, mais plutôt dans un rapport de sensualité et de sexualité libre, du point de vue féminin.
Selon toi, pourquoi était-ce pertinent d'offrir une nouvelle mouture de ce film sorti à l’origine en 1970?
Je pense qu'on vit dans une société où l'anxiété de performance est vraiment présente. À l'époque de Deux femmes en or (1970), les femmes restaient davantage à la maison pour s'occuper des enfants et avaient cette pression maternelle. Aujourd'hui, on a évolué, mais étonnamment, cette pression qui incombe aux femmes n'a pas tant changé. On leur demande simplement d'être encore plus performantes. Une femme devrait être une bonne blonde, une bonne mère, prendre le temps de s'occuper d'elle, de faire du yoga et du sport, de se coucher tôt, bien manger, recycler, composter, faire son propre savon. (rires) À partir du moment où tu es mère, comment ton identité change-t-elle et comment rester fidèle à toi-même? C'est une question qui traverse les époques et les cultures.
Dans le film, on aborde beaucoup le rapport au corps et à la sexualité. Qu’est-ce qui, dans le fait d'interpréter Florence, t'a fait voir les choses sous un nouveau jour par rapport à ta propre intimité?
C'était écrit dans la feuille d'audition qu'il allait y avoir beaucoup de nudité. Quand j'ai décroché le rôle, ma première réaction, ç’a été de réaliser à quel point j’avais des complexes! Je voulais aller corriger tout ça avant le film, parce que ça me terrifie d'être nue devant la caméra. Je suis allée loin là-dedans. J'ai pris rendez-vous dans une clinique de chirurgie esthétique... mais je ne me suis jamais rendue au rendez-vous. J'ai annulé et je suis allée voir la psy à la place. J'ai beaucoup travaillé sur mon laisser-aller par rapport à mon corps et à ma nudité. J'ai dû me questionner sur mon rapport au monde extérieur. Pourquoi était-ce si important pour moi d'avoir l'air parfaite à l'écran? Ça veut dire quoi «avoir l'air parfaite»? Ça touche directement aux questions abordées dans le film. Est-ce que je ne gagnerais pas plutôt à être imparfaite? Est-ce qu’il n’y a pas une liberté à trouver là-dedans? Le plus important pour moi, c'était de me sentir libre au moment du tournage.
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