Kanye West dessinait des swastikas dans les bureaux d’Adidas

Le rappeur controversé Kanye West aurait fait montre, à plusieurs reprises, d’antisémitisme lors de ses rencontres avec les dirigeants d’Adidas, qui ont néanmoins poursuivi leur partenariat avec la vedette pendant près d’une décennie, montre un long reportage du New York Times publié vendredi.

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Selon les informations du quotidien qui se base sur de nombreux documents et entrevues, Kanye West – qui se fait aujourd’hui appeler Ye – dessinait des swastikas et aurait même dit à un dirigeant d’Adidas d’origine juive d’embrasser une photo d’Hitler tous les jours, lors d’une rencontre au siège social d’Adidas en Allemagne.

Des employés ont aussi raconté que Kanye West aurait insisté pour montrer de la pornographie à des dirigeants d’Adidas, autant chez lui qu’au bureau, et qu’il aurait fait des commentaires à connotation sexuelle à des travailleurs de l’entreprise lors de ses visites au siège social.

La populaire marque de vêtements sportifs s’est associée une première fois à Kanye West en 2013, donnant lieu au lancement des chaussures Yeezy.

En 2016, lors du renouvellement de leur partenariat, Adidas a pris soin d’inscrire dans le contrat du rappeur qu’elle pouvait y mettre fin si Kanye West disait quelque chose de scandaleux.

C’est finalement l’an dernier qu’Adidas s’est prévalue de cette clause après des déclarations incendiaires du rappeur sur les Juifs et le mouvement Black Lives Matter.

Les résultats financiers d’Adidas ont rapidement démontré pour quelle raison l’entreprise tenait à poursuivre son partenariat. Adidas a dû engranger des pertes nettes pendant deux trimestres de suite, avant de finalement retrouver la rentabilité, quoiqu’avec des profits nets bien moindres qu’avant.

Adidas a commencé, au printemps dernier, à écouler ses derniers stocks de chaussures Yeezy. L’entreprise détenait alors 500 millions d’euros (environ 725 millions $CAN) en chaussures Yeezy, pour une valeur estimée à la vente qui pourrait atteindre jusqu’à 1,2 milliard d’euros (1,75 milliard $CAN).

Une partie des profits devait être reversée à des organismes.