Justin Trudeau préoccupé par la protection de la langue française

Hélène Fauteux
Le premier ministre Justin Trudeau dit avoir eu un choc à la lecture des statistiques sur le recul du français au pays qui ont été publiées plus tôt cette semaine.
• À lire aussi: La dégringolade du français se poursuit au Québec et au Canada
• À lire aussi: Déclin du français: François Legault trouve la situation «inquiétante», mais pas Anglade
Selon les données du recensement 2021 de Statistique Canada sur les langues officielles publiées mercredi, tous les indicateurs sur le poids du français sont en recul depuis 2016, et ce, tant au Québec qu’ailleurs au Canada.
«Bien que oui, ç’a été un choc de voir les chiffres, ce n’était pas vraiment une surprise, a commenté M. Trudeau lors d’un point de presse aux Îles-de-la-Madeleine. On voit depuis plusieurs années qu’il y a des défis au niveau du français, de ce recul du français au Québec et pas seulement ailleurs au Canada.»
Le premier ministre a rappelé à ce propos son engagement pris dans son plus récent discours du Trône, qui est de moderniser la Loi sur les langues officielles et de reconnaître spécifiquement la responsabilité du gouvernement fédéral de protéger le français partout au pays, «y compris le français au Québec».
- Ne ratez pas l'émission de Marc-André Leclerc, en remplacement de Patrick Déry, tous les jours dès 15h, en direct ou en balado, à QUB radio :
«Le gouvernement fédéral n’avait jamais pris d’engagement à ce niveau-là jusqu’à présent, a-t-il dit. Mais on comprend que ça prend des mesures et des actions plus concertées et plus focusées sur ça.»
Justin Trudeau affirme qu’il travaille déjà avec le gouvernement du Québec sur la protection de la langue française «ici, sur le territoire» et qu'il travaille aussi pour les communautés minoritaires francophones à la grandeur du pays «où on a beaucoup plus à faire».
Le gouvernement libéral fédéral se veut un partenaire et un leader, a ajouté M. Trudeau, devant les journalistes au port de Cap-aux-Meules, où il procédait à l'annonce d'un investissement.
«Que ce soit au niveau de l’immigration, que ce soit au niveau des institutions, que ce soit au niveau des communautés francophones du pays ou que ce soit juste pour s’assurer de la protection de la langue française au pays, on sera là.»