Justin Timberlake: de héros à zéro en cinq films

Surnommé le prince de la pop, Justin Timberlake se trouve actuellement au cœur d’ennuis judiciaires. Arrêté pour ivresse au volant et ayant passé une nuit derrière les barreaux d’une petite bourgade des Hamptons, cette région huppée de la côte est, le producteur, chanteur et acteur voit ainsi sa carrière devenir moribonde.

Edison (2005)

Un tout jeune Justin Timberlake effectue ses premiers pas au grand écran dans ce suspense écrit et réalisé par David J. Burke, surtout connu comme producteur de La loi et l’ordre: crimes sexuels. Il donne ici la réplique à Morgan Freeman et à Kevin Spacey et y incarne un journaliste. Présenté au Festival international du film de Toronto, le long métrage récolte instantanément des critiques négatives, Kevin Spacey le citera d’ailleurs quelques années plus tard comme le pire film de sa carrière. Mais cela n’empêche pas l’acteur débutant de persévérer. Après tout, son passage devant la caméra lui a été dicté par le scandale de l’incident du Super Bowl, au cours duquel le mamelon de Janet Jackson était brièvement apparu.

Le réseau social (2010)

Son statut de super vedette de la pop l’aide dans une moindre mesure à Hollywood. Car il lui faut prouver que sa popularité le suit jusqu’au box-office, ce qui est loin d’être acquis. Et comme bon nombre de chanteurs, il fait le saut vers le cinéma d’animation en doublant la voix d’Arthur dans Shrek le troisième ou celle de Boo-Boo dans Yogi l’ours. En parallèle, il accepte un rôle dans Le Gourou de l’amour, une comédie romantique indigeste avec Mike Myers et Jessica Alba. Mais c’est le réalisateur Aaron Sorkin qui lui offre enfin un rôle sérieux, celui de Sean Parker, fondateur de Napster, dans l’excellent «Le réseau social» sur la montée en puissance de Mark Zuckerberg, rôle tenu par Jesse Eisenberg.

En temps (2011)

L’année 2011 en est une de présence cinématographique accrue pour Justin Timberlake à l’affiche de pas moins de trois longs métrages. La comédie irrévérencieuse Sale prof avec Cameron Diaz fait un véritable tabac, de même qu’Amis modernes, comédie romantique qui l’oppose à Mila Kunis. Mais JT continue de tenter de faire sa marque dans les films d’action, En temps lui offrant cette occasion. Avec Amanda Seyfried, Cillian Murphy et Olivia Wilde, il explore un futur où les habitants d’un pays sont riches – ou pas – du temps qui leur reste à vivre.

Wonder Wheel (2017)

Pour bon nombre d’acteurs, la consécration arrive lorsqu’ils sont à l’affiche d’un film de Woody Allen. En donnant la réplique à Kate Winslet, Justin Timberlake s’assure alors de gravir une marche supplémentaire vers la respectabilité cinématographique. Manque de chance, le scénario n’est pas à la hauteur des attentes et le long métrage réalise, lors de son premier week-end de présentation en salle, le pire score pour un Woody Allen. Son incursion dans le monde «sérieux» du septième art n’aura donc pas duré.

Les Trolls 3: nouvelle tournée (2023)

En 2016, Justin Timberlake a la bonne idée d’accepter le doublage du personnage de Branche dans un film d’animation coloré et amusant baptisé Les Trolls. Véritable rayon de soleil musical, le long métrage remporte instantanément les faveurs du public, la franchise des trois volets et de deux volets télévisuels ayant rapporté pas moins de 5 G$ US en ventes... incluant 604 M$ US au box-office! Et, afin de concrétiser l’implication de JT dans Les Trolls, le troisième volet s’articule autour d’un boys band et a bénéficié de la sortie d’une nouvelle chanson du défunt groupe NSync. Mais ce genre de maillage ne peut, au vu de ses ennuis avec la justice, qu’être chose du passé...