Compressions de Mark Carney: jusqu’à 60 000 emplois de moins au fédéral


David Descôteaux
La fonction publique fédérale pourrait perdre jusqu’à 60 000 emplois d’ici 2028, selon un rapport du Centre canadien de politiques alternatives.
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Alors que le gouvernement veut financer des hausses majeures des dépenses militaires et des baisses d’impôts, le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, a demandé à chaque ministère d’identifier des compressions de 15% de leurs dépenses de programme.
Le rapport de l’économiste David Macdonald estime que cela se traduira par une perte de 57 000 emplois en équivalents temps plein. Des agences comme l’Agence du revenu du Canada (ARC), Emploi et Développement social Canada et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada seraient particulièrement touchées.
Les villes d’Ottawa et Gatineau devraient encaisser près de la moitié de ces pertes, soit plus de 24 000 postes abolis. L’Ontario (hors Ottawa) perdrait environ 7800 emplois, et le reste du Québec, près de 6000. Ces coupes entraîneront, selon le rapport, des délais accrus dans les services, plus d’erreurs et moins de personnel pour les corriger.
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Le gouvernement assure que certaines entités seront épargnées, notamment la Défense nationale, la GRC, l’Agence des services frontaliers du Canada et la Cour suprême, pour préserver leur indépendance. Mais la majorité des ministères sont soumis à cette révision, y compris les sociétés d’État.
L’auteur du rapport anticipe des offres de départ volontaire pour les plus âgés et la fin des emplois temporaires, affectant surtout les jeunes travailleurs.