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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Joueurs de 16 ans: la LHJMQ aura à s’ajuster

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Photo portrait de Jean-Charles Lajoie

Jean-Charles Lajoie

2025-06-06T23:00:00Z
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Le repêchage de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ) a lieu ce week-end au Centre Vidéotron. Je suis curieux de voir combien d’espoirs américains ou provenant du Canada anglais seront sélectionnés par les équipes du circuit Cecchini.

Les p’tits gars du West Island à qui on promet des bourses d’études dans les collèges américains risquent d’entendre leur nom beaucoup plus tôt que normalement. Le changement de réglementation leur permet désormais de disputer leurs saisons de 16 et 17 ans dans la LHJMQ avant de partir vers ce qu’ils considèrent comme la terre promise: les collèges américains.

Idem pour les joueurs de talent qui allaient se «cacher» dans la Ligue junior A de la Colombie-Britannique, avant de traverser la douane sans verser 50% de taxes à «mononcle Donald, le grand orange».

Désormais, ils peuvent jouer dans le junior majeur sans perdre leur admissibilité, et je pense sincèrement que c’est la planche de salut des trois ligues canadiennes.

Une poignée de formations, dont les Remparts, les Mooseheads et les Wildcats, peuvent embarquer dans la surenchère avec le Michigan ou les grandes universités de la région de Boston. Mais je vois mal les Foreurs de Val-d’Or essayer d’égaler une offre de quelques centaines de milliers de dollars qu’une université américaine soumettrait à un espoir dans sa mire.

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Conclusion: les clubs d’ici doivent faire le plein de jeunes espoirs de talent et les faire graduer à 16 ans en majorité. Jusqu’ici, les jeunes de 16 ans qui jouaient dans la LHJMQ étaient plutôt des exceptionnels.

J’ai connu la Ligue midget AAA, où les 15 ans étaient des supervedettes de la Ligue nationale en puissance. Maintenant, si tu ne joues pas dans ce circuit à 15 ans, on sait que ta route vers la terre promise sera longue.

Avant, les équipes de la LHJMQ comptaient deux joueurs de 16 ans, trois au maximum. Désormais, ce sera la donne et il faudra s’y faire, car si ce n’est pas ça, il s’agira d’une ligue terminale de gars de 18-19 ans qui seront loin d’être des exceptionnels.

Équipe spectaculaire

Les Alouettes amorcent leur calendrier 2025. Cette équipe que le Québec adorait dans les années 1970 est ressuscitée dans un parc centenaire du centre-ville. C’était magique; les années Calvillo, avec un propriétaire présent et aux poches profondes, Robert Wetenhall, ont été fastes.

Après une lente agonie devenue insoutenable à l’œil, Pierre Karl Péladeau a acheté les Alouettes, et les partisans de l’équipe s’en trouvent revigorés. Dès sa première campagne, le patron a rapporté une coupe Grey, et il veut démontrer que le match contre Toronto en finale de l’Est l’automne dernier était une erreur de parcours.

Danny Maciocia réalise un rêve: être le patron de l’équipe professionnelle de football de sa ville qu’il aime tant, Montréal, et ce, dans des conditions optimales, car les Alouettes ont les moyens de leurs ambitions.

Les partisans du bon vieux football canadien qui met la balle dans les airs sur un premier essai et 10 de la ligne de 20 dans leur propre territoire seront servis à souhait. Les Alouettes vont être spectaculaires et, si Davis Alexander peut juste être à la mi-hauteur des attentes énormes placées en lui, le show va être affolant sur la montagne.

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