José Maltos Diaz, célébré en héros à la suite de son long botté victorieux pour les Alouettes de Montréal


Benoît Rioux
CALGARY | «Jo-sé! Jo-sé! Jo-sé!», scandaient à l’unisson les joueurs des Alouettes, dans le vestiaire des visiteurs, pour célébrer la victoire de 23 à 21 contre les Stampeders, tard jeudi soir, à Calgary.
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«Peu importe combien tu peux avoir d’argent, c’est impossible d’acheter un moment et un sentiment comme celui-là», a plaidé l’entraîneur-chef Jason Maas, en sortant du vestiaire.
Le botteur mexicain José Maltos Diaz, grandement apprécié par ses coéquipiers, a été le héros du jour en réussissant cinq placements en autant de tentatives, dont le long botté gagnant, sur une distance de 58 verges, avec un peu plus d’une minute à écouler au match.
Before last night, no Alouettes kicker had ever made a kick of 55 yards or longer. José Maltos would have connected from 62-65 yards…pic.twitter.com/eLtp3ndb5g
— Joey Alfieri (@joeyalfieri) July 25, 2025
Il s’agit non seulement d’un record personnel, mais aussi d’un record d’équipe chez les Alouettes. Le plus long placement de l’histoire de la LCF demeure toutefois celui de 62 verges réalisé par Paul McCallum dans l’uniforme des Roughriders de la Saskatchewan, en octobre 2001.
«J’ai dû rester fort mentalement afin d’aider mon équipe à gagner, a commenté le principal intéressé. Peu importe la distance, que ce soit 20, 30, 40 ou 50 verges, je traite chacun de mes placements avec exactement le même respect.»
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Garder sa concentration
Aussitôt, Maltos a pris soin de remercier les joueurs de ligne devant lui, mais aussi le spécialiste des longues remises Louis-Philippe Bourassa et celui qui tient le ballon, Joseph Zema. Il a ensuite fait allusion à une belle et grande victoire collective, adhérant à la culture d’équipe. Ce n’est pas un hasard s’il est aussi apprécié dans le vestiaire.
«Le placement de José était incroyable, a soutenu le quart-arrière McLeod Bethel-Thompson. C’est un gars fantastique, une bonne personne, comme plusieurs autres gars ici.»

«Il a de la glace dans les veines, a pour sa part illustré le receveur de passes Tyler Snead, saluant le sang-froid du botteur. Les grands joueurs font les grands jeux.»
Même Maas, le grand apôtre du travail collectif, ne pouvait que reconnaître le travail accompli, plus spécifiquement, par Maltos.
«Ce n’est pas seulement un bon botteur, mais c’est un excellent botteur, a insisté Maas. Il a un haut taux d’efficacité sur ses placements en carrière. Il sait garder sa concentration dans les moments importants.»
Avec son rendement de 5 en 5 jeudi soir, Maltos présente désormais un pourcentage de réussite de 90% (63 en 70) dans la Ligue canadienne de football.
Bientôt un placement de 65 verges?
On a demandé à Maltos si son botté de 58 verges, réussi en fin de quatrième quart, était le plus important depuis le début de sa carrière dans la LCF. Sa marque précédente était de 53 verges.
«Non, mon botté le plus important sera le prochain», a-t-il répondu, instinctivement.
Jason Maas a souri quand on lui a rapporté cette réponse du botteur.
«Voici pourquoi il fait aussi bien, il reste concentré sur sa tâche», a noté Maas.
«Son botté était en plein milieu et a atterri 10 verges plus loin que la distance exigée, a néanmoins vanté l’entraîneur-chef, à propos du fameux placement vainqueur. C’était un botté extraordinaire, l’un des meilleurs que j’ai vus.»
Un condo pour PKP
CALGARY | Et dire que José Maltos Diaz jouait au soccer durant son enfance, à Mexico, avant de découvrir le football à son école secondaire.
«Je suis heureux d’être un joueur de football professionnel», a-t-il spontanément confié sur le terrain du stade McMahon, jeudi soir, à Calgary, après la victoire de 23 à 21 des Alouettes contre les Stampeders.

Notons que Maltos est aussi courtier immobilier au Mexique et, avec un placement de 58 verges réussi en fin de quatrième quart, il s’est sans doute offert un argument de plus pour réussir à vendre, un jour, un condo au directeur général des Alouettes, Danny Maciocia.
«Un condo à Danny, mais aussi un autre au propriétaire, monsieur PKP», a blagué Maltos, en faisant évidemment référence à Pierre Karl Péladeau. «Je les aime!»