José Bautista et Russell Martin: boudés à Cooperstown, réunis à St. Marys


Benoît Rioux
À défaut d’être ensemble à Cooperstown un jour, José Bautista se dit heureux de retrouver son bon ami Russell Martin au Temple de la renommée du baseball canadien, en Ontario.
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«J’ai hâte d’aller à St. Marys, je n’ai encore jamais visité», a lancé Bautista, mercredi après-midi, durant une visioconférence rassemblant les intronisés de la cuvée 2025 qui seront honorés en juin.

Exclu dès sa première année d’éligibilité par le plus célèbre Panthéon situé dans l’État de New York après avoir reçu seulement six votes sur 385 bulletins (1,6%) l’année dernière, Bautista a convenu qu’il était un peu surpris d’avoir vu Martin subir le même sort plus tôt cette année.
«Avec sa contribution comme receveur, je crois qu’il aurait mérité d’obtenir le 5% et de rester un peu plus longtemps sur les bulletins, a tranché Bautista. C’est une position difficile et, grâce à son jeu derrière le marbre, il avait vraiment un impact positif sur l’équipe.
«J’ai été un peu surpris que son nom ne demeure pas sur les bulletins, mais c’est de cette manière que ça va parfois, a ajouté Bautista, en connaissance de cause. Je sais que Russell a joué pour quelques équipes aux États-Unis, mais il a aussi connu de belles années au nord de la frontière et je ne sais pas si cela a pu nuire aux votes.»
Cette théorie avancée par Bautista vaut probablement davantage pour lui-même alors qu’il a joué à Toronto pendant 10 de ses 15 saisons dans le baseball majeur, de 2008 à 2017. Dans le cas de Martin, rappelons qu’il a reçu seulement neuf votes et 2,3% des appuis, le mois dernier, pour demeurer sur le seuil de Cooperstown. Le Québécois avait précédemment été intronisé à St. Marys en 2024.

Un sixième Dominicain
Minimalement, Bautista et Martin seront bientôt tous deux au Temple de la renommée du baseball canadien, eux qui s’étaient d’abord connus au tournant du siècle au Chipola College, en Floride, bien des années avant d’évoluer ensemble chez les Blue Jays.
«C’est très spécial, car, encore aujourd’hui, c’est un bon ami», a mentionné Bautista, à propos du fait de rejoindre le receveur québécois à St. Marys.
Autrement, Bautista s’est montré très heureux de devenir le sixième membre originaire de la République dominicaine à faire son entrée au Panthéon canadien. Il succède ainsi à Tony Fernandez (2008), George Bell (2013), Felipe Alou (2015), Vladimir Guerrero (2017) et Pedro Martinez (2018).
«J’imagine que les Canadiens aiment notre façon de jouer au baseball», a glissé Bautista.
Fameux «bat flip»
Chose certaine, les partisans du baseball du Canada se souviennent encore très bien, près de 10 ans plus tard, du match du 14 octobre 2015 au Rogers Centre ponctué du fameux «bat flip» de Bautista.

«La foule était électrique, tu pouvais sentir le sol trembler et l’énergie était complètement folle», a lui-même déjà décrit Martin, qui faisait partie des Blue Jays en 2015, à propos de ce moment mémorable survenu durant un match éliminatoire face aux Rangers du Texas.
L’histoire retiendra que les Blue Jays avaient gagné cette décisive rencontre de la série de division par le pointage de 6 à 3 avant de s’incliner à la ronde suivante contre les Royals de Kansas City, éventuels champions de la Série mondiale. Le souvenir demeure néanmoins précieux, autant pour Bautista, pour Martin que pour tous les partisans de baseball au Canada. Quelques années plus tôt, soit en 2010, Bautista avait par ailleurs connu une saison de 54 longues balles avec les Jays.
Cuvée 2025 du Temple de la renommée du baseball canadien
José Bautista - joueur
Érik Bédard - joueur
Greg Hamilton - entraîneur
Amanda Asay - joueuse (à titre posthume)
Arleene Noga - joueuse (à titre posthume)
Gerry Snyder - bâtisseur (à titre posthume)
