José Aldo: s’adapter pour continuer d’avancer

José Aldo l’avoue sans détour. Affronter Aiemann Zahabi à l’UFC 315 ne faisait pas partie de ses plans lorsqu’il est revenu à l’UFC, l’an dernier, après une absence de près de deux ans. 

« Je m’attendais à être en mesure d’aller chercher deux victoires rapides et d’avoir immédiatement une chance au titre des poids coqs », raconte la légende vivante, en entrevue avec TVA Sports.

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Ça ne s’est toutefois pas passé comme prévu, ce qui l’a forcé à revoir ses attentes et adapter son plan.

Retour sur les événements

En 2022, après une défaite contre l’actuel champion des poids coqs Merab Dvalishvili, José Aldo annonce qu’il prend sa retraite des arts martiaux mixtes, afin de poursuivre une carrière en boxe.

Il est même intronisé au Temple de la renommée de l’UFC en 2023, mais en mai de l’année suivante « le roi de Rio » effectue son retour avec un seul objectif en tête : remporter le titre chez les 135 livres.

Après une victoire convaincante contre Jonathan Martinez, Aldo trébuche toutefois contre Mario Bautista, en octobre.

« Ma dernière performance a été horrible. J’en ai honte », avoue-t-il.

Si bien que lorsqu’on lui a proposé le nom de Zahabi, il n’a jamais hésité.

« Je n’ai vraiment pas été à la hauteur lors de mon dernier combat. C’est une opportunité pour moi de retrouver le chemin de la victoire contre un combattant qui est sur une excellente séquence. Ce sera un gros événement au Canada et je suis excité d’en faire partie. »

À 38 ans, Aldo en sera à son 42e combat en arts martiaux mixtes. Zahabi est seulement de 10 mois son cadet, mais compte 27 combats de moins à son compteur. Le Québécois a remporté ses cinq derniers duels, une séquence victorieuse qui s’est amorcée en 2021.

« Il a plusieurs victoires consécutives, mais sur une très longue période. Zahabi ne combat pas souvent », analyse Aldo, qui refuse toutefois de trop s’attarder sur les points forts de son rival.

« Je veux surtout me concentrer sur ma préparation et les correctifs que je dois apporter pour offrir le meilleur de moi-même aux amateurs. Je sais que je peux rivaliser avec n’importe qui dans la division, je dois maintenant le prouver. »

Même si Zahabi pointe trois échelons derrière Aldo dans le classement officiel de la division, le Brésilien est convaincu qu’une victoire à Montréal le rapprochera d’un combat de championnat.

« Je pense que je ne serai jamais trop loin du titre en raison de mes accomplissements antérieurs. Tant que je gagnerai et que j’offrirai de bonnes performances, je pense que je demeurerai une option intéressante pour un potentiel combat de championnat. »

Souvenirs du Canada

À l’UFC 315, José Aldo en sera à son troisième combat en sol canadien. Même si l’événement promet d’être sensationnel, rien ne pourra surpasser la première visite d’Aldo au Canada, lors de l’UFC 129 en 2011.

Devant 55 000 spectateurs massés au Rogers Center de Toronto, Aldo a défendu son titre des poids plumes face au Canadien Mark Hominick, dans un duel épique où le favori local a terminé sa soirée avec ecchymose de la grosseur d’une balle de baseball.

« C’était mon tout premier combat à l’UFC, après l’acquisition de la WEC dont j’étais le champion. C’était immense! Durant le combat, je n’ai pas réalisé à quel point il y avait du monde, mais ensuite, j’ai pu m’imprégner de l’atmosphère dans le stade. C’était vraiment incroyable et historique », se remémore Aldo.

Comme à Toronto il y a 14 ans, le « roi de Rio » sait que la foule sera hostile envers lui au Centre Bell, le 10 mai prochain... quoique.

« Je suis chanceux. Partout où je vais, il y a des amateurs qui me supportent. Grâce à mes accomplissements et ma longévité, je ressens toujours beaucoup de respect de la part des amateurs, partout dans le monde. »

Ça doit être ce qu’on appelle la rançon de la gloire.