Jorkyball : Un sport insolite qui gagne du terrain au Québec

St-Léonard-d’Aston continue de surprendre. Après avoir fait parler d’elle grâce au ballon-sur-glace, la petite municipalité devient désormais la référence canadienne du Jorkyball, un sport encore méconnu mais en pleine ascension. Unique endroit au pays où l’on peut le pratiquer, la ville accueillera d’ailleurs les Championnats du monde du 7 au 11 juillet 2026. Pas étonnant que les locaux surnomment leur village « la Mecque des sports bizarres ». 

Un mélange de soccer et de squash

Né en France dans les années 1980, le Jorkyball est un sport officiellement reconnu, régi par une fédération internationale et joué sur des terrains homologués. Le concept : un 2 contre 2 dans une salle vitrée de 5 m x 10 m, avec un petit ballon feutré. Comme au tennis, les matchs se jouent en manches de 7 points, au meilleur de trois ou cinq.
Chaque équipe désigne un attaquant et un défenseur, chacun avec ses règles : le défenseur ne dépasse jamais la ligne centrale, l’attaquant n’entre pas dans la zone offensive adverse, et l’on ne peut jamais ramener le ballon dans sa propre zone.

Sans gardien, les murs deviennent essentiels : on doit s’en servir pour créer des angles, surprendre l’adversaire et bâtir ses stratégies. Un défi même pour les joueurs de soccer expérimentés, qui doivent oublier certains réflexes pour adopter ce jeu ultra dynamique et particulièrement cardio.

Un sport hyper actif qui séduit

Sur le terrain, aucune seconde de répit : « On est toujours dans l’action », résument les membres des équipes nationales féminine et masculine. Contrairement au soccer à 11, où l’on peut parfois passer plusieurs minutes loin du jeu, ici chaque reprise est immédiate.
Selon les entraîneurs, les débutants sans expérience au soccer s’adaptent vite, mais les joueurs de soccer restent avantagés à moyen terme grâce à leur technique. Quelques parties suffisent pour apprivoiser les rebonds et les angles.

Le Canada progresse et vise plus haut

L’équipe féminine canadienne brille déjà : après des débuts difficiles, elle a remporté les deux derniers Championnats du monde. Les hommes, eux, atteignent régulièrement les demi-finales et poursuivent leur montée. Leur principal défi : le manque d’adversaires. La seule équipe du pays se trouve à St-Léonard-d’Aston, qui doit s’entraîner avec l’aide d’un coach en France, par vidéos et analyses en ligne.

Un appel à de nouvelles ligues

Le président de l’Association canadienne de Jorkyball, Alex B. Perreault, lance un message clair : le Canada a besoin de clubs et de ligues pour progresser. Toute municipalité ou organisation intéressée peut se lancer. En attendant, le sport est ouvert à tous, deux fois par semaine. Infos sur la page Facebook du Club de Jorkyball St-Léonard-d’Aston.