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L'article provient de TVA Sports
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Joel Quenneville est officiellement de retour

Photo AFP
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Agence QMI

2025-05-08T15:54:09Z
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Les Ducks d’Anaheim ont embauché Joel Quenneville à titre d’entraîneur-chef, mettant ainsi fin à une absence de près de quatre ans dans la Ligue nationale de hockey (LNH).

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L’homme de 66 ans devient le 12e pilote de l’histoire du club californien. Il remplace Greg Cronin, qui a été congédié à la conclusion de la dernière saison et après deux ans derrière le banc des «Canards». Les Ducks, une formation en reconstruction, n’ont pas participé aux séries éliminatoires depuis 2017-2018. Ils ont terminé leur plus récente campagne au sixième échelon de la section Pacifique, et ce, en vertu d’un dossier de 35-37-10.

Quenneville compte une vaste expérience à titre d’entraîneur-chef dans la LNH. Il est cinquième dans l’histoire de la ligue pour les matchs dirigés (1786) et deuxième en ce qui concerne les victoires (969) obtenues. Le natif de Windsor, en Ontario, a dirigé les Blues de St. Louis (1996 à 2004), l’Avalanche du Colorado (2005 à 2008), les Blackhawks de Chicago (2008 à 2019) et les Panthers de la Floride (2019 à 2021).

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C’est avec les «Hawks» qu’il a connu le plus de succès, remportant au passage trois coupes Stanley entre 2010 et 2015. C’est toutefois en raison de son comportement pendant son séjour à Chicago que Quenneville s’est retrouvé sur la liste noire de la LNH.

Son manque de réaction dans l’affaire Kyle Beach a mené à sa démission chez les Panthers en octobre 2021, après les révélations dans ce dossier. Quenneville et le directeur général des Blackhawks à l’époque, Stan Bowman, ont fermé les yeux devant les supplices de l’espoir hockeyeur qui était persécuté par l’entraîneur vidéo Brad Aldrich pendant le parcours éliminatoire de 2010.

Le 1er juillet dernier, la LNH a autorisé Quenneville et les autres membres de l’état-major des Blackhawks de l’époque à travailler de nouveau pour les équipes de son circuit. Bowman a d’ailleurs été embauché par les Oilers d’Edmonton moins d’un mois plus tard.

Quenneville retrouve son ancien coéquipier Pat Verbeek, qui est le directeur général des Ducks. Les deux hommes ont joué ensemble chez les Devils du New Jersey en 1982-1983 et avec les Whalers de Hartford en 1989-1990.

«C’est une grande journée pour les Ducks d’Anaheim, a déclaré Verbeek dans un communiqué. Joel est un gagnant éprouvé et l’un des meilleurs entraîneurs de l’histoire de la LNH. Nous croyons qu’il s’agit d’une avancée majeure dans notre processus pour devenir une équipe aspirante aux séries de façon constante.»

«Au cours des deux dernières semaines, nous avons mené des entrevues avec plusieurs excellents candidats au poste d’entraîneur-chef, tout en réalisant en parallèle un examen approfondi des événements survenus alors que Joel était entraîneur des Blackhawks en 2010. Nous avons parlé à des dizaines de personnes, y compris des défenseurs du changement positif dans le monde du hockey et des membres de la direction de la LNH, qui ont officiellement autorisé Joel en juillet dernier à chercher un emploi dans la ligue. Nos conclusions concordent avec la version de Joel selon laquelle il n’était pas pleinement conscient de la gravité des événements survenus en 2010. Il est clair que Joel regrette profondément de ne pas avoir posé plus de questions à l’époque, qu’il a démontré une réelle évolution personnelle et un sens des responsabilités, et qu’il a mérité l’opportunité de revenir derrière un banc.»

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Voix discordante

Toutefois, les avocats représentant l’une des victimes d’Aldrich (nommée John Doe/Black Ace 1) ne sont pas vraiment d’accord avec Verbeek et les Ducks, comme ils l’ont fait savoir par voie de communiqué.

«Nous sommes profondément troublés de prendre connaissance de l’embauche de Coach Q par une autre organisation de la LNH, malgré sa complicité dans le cas d’agression sexuelle commise sur un joueur à l’intérieur du vestiaire des Blackhawks et un dossier actuellement en cours relatif à une agression commise sur un autre hockeyeur par un membre du personnel», ont réagi les représentants du patineur en cause.

«Le leadership attendu chez un entraîneur-chef et la décence qu’un être humain devrait normalement respecter auraient dû le guider pour protéger ces joueurs à tout prix. Nous espérons et nous nous attendons à ce que sa nouvelle formation le soumettra, lui et toute l’équipe de direction, aux plus hauts standards de conduite et que le mieux-être d’un joueur ne sera pas sacrifié au profit de la victoire.»

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