Joel Edmundson: le même impact qu’un capitaine
Le défenseur Joel Edmundson pourrait être le successeur de Shea Weber la saison prochaine


Jonathan Bernier
Certains avancent le nom de Nick Suzuki, d’autres celui de Brendan Gallagher. Et si le prochain capitaine du Canadien était plutôt Joel Edmundson ?
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« C’est sûr que c’est un des gars qui seront pris en considération », a convenu Martin St-Louis, vendredi, sans vouloir trop se mouiller sur le processus qui sera mis en place pour désigner le successeur de Shea Weber.
Car successeur il y aura, la saison prochaine. Le directeur général Kent Hughes l’a confirmé dans les premiers jours suivant son embauche.
Et s’il n’en tenait qu’aux joueurs, Pierre Gervais pourrait coudre la lettre C sur le chandail 44 avant de partir à la retraite.
« Je ne serais pas surpris si les gars votaient pour lui », a reconnu l’entraîneur-chef du Canadien.
Car, apparemment, prendre place à la ligne bleue du Tricolore est la seule chose que le Manitobain n’a toujours pas faite pour l’équipe depuis le début de la saison.
En passant, les possibilités de le revoir en uniforme au cours du week-end sont assez grandes.
« Il est proche », a dit St-Louis, à 24 heures du duel contre le Kraken de Seattle.

Très présent
Au cours des derniers mois, Edmundson est celui qui a exigé le retour de la chanson Fix you, de Coldplay, lorsque les joueurs du CH sautent sur la patinoire en début de rencontre. Il est également celui qui est responsable du choix musical après les victoires. Plus récemment, il a été l’organisateur en chef du souper des recrues, à Vancouver.
Évidemment, agir à titre de G.O. n’est pas le critère numéro un lorsque vient le temps de choisir un capitaine. Toutefois, depuis plusieurs semaines, l’ascendance du colosse de 6 pi 5 po et 224 lb se fait sentir dans le vestiaire de l’équipe.
« C’est un joueur incroyable, qui a gagné la coupe Stanley. Son impact sur l’équipe est immense, même s’il ne joue pas. C’est comme un grand frère pour tout le monde, a indiqué Chris Wideman. La façon dont les gars gravitent autour de lui, on ne voit pas ça souvent. »
« C’est un bon gars. Il est toujours demeuré positif. Ce fut une année difficile pour tout le monde, mais encore plus pour lui », a souligné Jake Evans, jumelant sa voix à celle de Wideman.
En plus d’être aux prises avec des maux de dos récurrents, Edmundson a connu la douleur de perdre son père en janvier, après une lutte contre le cancer. Comme plusieurs de ses coéquipiers, le défenseur a aussi été frappé par la COVID-19. En termes d’embûches, l’athlète de 28 ans en a eu pour son argent. Et pourtant...
« Le voir autour du vestiaire amène toujours une énergie positive. C’est un vrai meneur. Il aide les gars et veut toujours s’impliquer », a poursuivi Evans.

Des décisions plus difficiles
Puisqu’il n’a toujours pas disputé de match, il serait surprenant qu’Edmundson fasse partie des discussions de transaction. Ce qui n’est probablement pas le cas pour plusieurs de ses coéquipiers.
Pourtant, à moins de dix jours de la date limite des échanges, Tyler Toffoli est le seul à avoir changé d’adresse.
Même si les récents succès du Canadien incitent certains partisans à espérer le contraire, il serait surprenant que le plan de Kent Hughes et de Jeff Gorton ait changé. Toutefois, il est possible que les deux hommes de hockey se grattent la tête avec un peu plus d’intensité.
« Nous jouons du bon hockey et je suis persuadé que nous compliquons la tâche de la direction qui doit choisir d’échanger ou non certains joueurs. Elle aura des décisions difficiles à prendre », a analysé Josh Anderson.
Avec son gabarit et sa vitesse, il est le type d’attaquant qui ne court pas les rues. La durée de son contrat, à qui il restera cinq saisons au terme de la présente campagne, pourrait refroidir les ardeurs de certains directeurs généraux. Possiblement au grand bonheur de Hughes qui n’aura pas à prendre une décision dans son cas, et d’Anderson lui-même.
Du bonheur
« Je n’ai pas signé un contrat de sept ans dans l’optique d’être échangé. Jusqu’ici, j’ai aimé chaque seconde de mon séjour ici [à Montréal] », a insisté Anderson.
« Les gars qui ont signé des contrats à long terme avec l’équipe veulent rester, a-t-il ajouté. Certains joueurs ont connu des moments difficiles, mais n’oubliez pas que nous étions en finale de la Coupe Stanley l’an dernier. Ce n’est pas quelque chose qui se produit seulement avec de la chance. Il y a beaucoup de bons joueurs ici. »