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L'article provient de Le Journal de Québec

Jeux olympiques: quatre cas de dopage ayant affecté des Canadiens

sr/Photo by Stefano Rellandini REUTERS
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Agence QMI

2024-01-29T21:48:32Z
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L’affaire de dopage impliquant la patineuse Kamila Valieva refait les manchettes avec l’annonce de la suspension pour quatre ans de la Russe, lundi. Celle-ci pourrait perdre bientôt sa médaille d’or par équipe remportée aux Jeux olympiques de 2022 à Pékin.

L’équipe canadienne, troisième à cette épreuve, attend avec impatience une décision dans ce dossier.

Voici quatre autres célèbres cas de dopage qui ont touché de près ou de loin des Canadiens aux Jeux.

Ross Rebagliati

En 1998, le Canadien Ross Rebagliati est devenu le tout premier vainqueur d’une médaille d’or à l’épreuve du snowboard en slalom, la discipline ayant été ajoutée aux Jeux de Nagano de cette année-là. Or, un test de dépistage a montré que le Britanno-Colombien avait une concentration trop importante de cannabis dans son organisme.

Après consultation, le Comité international olympique (CIO) a décidé de lui retirer sa médaille le 11 février. Le planchiste ne l’a pas perdue longtemps, puisqu’un appel lui a permis de la retrouver deux jours plus tard. Rebagliati a plaidé avoir été contaminé par la fumée secondaire, ce qui pourrait expliquer la concentration de seulement 17,8 nanogrammes par millilitre dans son sang.

Rebagliati a tiré le meilleur de sa situation en devenant une célébrité mineure grâce à quelques apparitions publiques remarquées. Grand promoteur des vertus du cannabis, il a ouvert sa propre chaîne de magasins de produits de cannabidiol au Canada.

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En 2015, Rebagliati a déclaré au National Post qu’il était conscient de l’avantage conféré par le cannabis, «qui vous met dans la zone où vous pouvez donner votre 110%». Le CIO en a banni l’usage en avril 1998, avant de rendre plus flexible le règlement en 2013 en établissant la limite à 150 ng/mL.

AFP
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Nicklas Backstrom

Habituellement plutôt discret dans l’ombre d’Alexander Ovechkin, le joueur des Capitals de Washington Nicklas Backstrom a fait les manchettes pour les mauvaises raisons en 2014, aux Jeux olympiques de Sotchi.

Le Suédois n’a pu participer à la finale puisqu’il a été déclaré positif à la pseudoéphédrine, un produit qui se trouvait dans un médicament pour traiter une allergie. Backstrom a tout de même pu recevoir sa médaille d’argent, mais l’Agence mondiale antidopage a appelé cette décision en novembre 2014.

En janvier suivant, près d’un an après la conclusion du tournoi olympique, le joueur de centre a finalement accepté une réprimande et a pu conserver sa breloque. À noter que le Canada a remporté le match de la finale 3 à 0.

Ben Johnson

Le plus célèbre cas de dopage canadien est celui de Ben Johnson, à l’épreuve reine des Jeux de surcroît, le 100 mètres. Dans ce sport réputé pour ses nombreux tricheurs, la guerre entre le sprinteur canadien et son rival américain Carl Lewis a atteint son paroxysme en 1988.

À Séoul, Johnson a remporté la médaille d’or en établissant un record du monde de 9,79 s. Sauf que deux de ses trois échantillons d’urine montrent alors des traces d’un produit dérivé de la testostérone. Il a tout perdu à ce moment, en plus d’être banni des compétitions pendant deux ans.

Le natif de la Jamaïque a tout de même conservé ses deux médailles de bronze acquises aux Jeux de Los Angeles quatre ans plus tôt.

PHOTO FOURNIE PAR JESSICA DEEKS / COMITÉ OLYMPIQUE CANADIEN
PHOTO FOURNIE PAR JESSICA DEEKS / COMITÉ OLYMPIQUE CANADIEN
Irina Nekrassova, Maiya Maneza et Svetlana Tsarukaeva

L’haltérophile Christine Girard a dû attendre longtemps, mais elle a finalement eu les médailles qui lui revenaient de droit. Quatrième dans la catégorie des -63 kg à Pékin (2008) et troisième à Londres (2012), elle a terminé sa carrière avec une médaille de bronze aux Jeux, mais tout allait changer à partir de 2016.

La Fédération internationale d’haltérophilie a réanalysé les échantillons des participantes de ces deux compétitions, ce qui a profité à la Franco-Ontarienne. Pour 2008, c’est la médaillée d’argent Irina Nekrassova qui a été disqualifiée pour l’usage d’une substance interdite, ce qui a fait grimper Girard sur la troisième marche du podium.

Pour 2012, ce sont les femmes qui ont terminé au premier et au deuxième rang, Maiya Maneza et Svetlana Tsarukaeva, qui ont été éliminées, donnant l’or à la Canadienne. Girard a reçu officiellement ses décorations durant une cérémonie à Ottawa, en décembre 2018.

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