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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Jeunes et internet: chers parents, arrêtez d’être naïfs

Photo ADOBE STOCK
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Photo portrait de Madeleine Pilote-Côté

Madeleine Pilote-Côté

2025-06-02T04:00:00Z
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Jeudi, le rapport final de la commission spéciale sur l’impact des écrans a été présenté. On y recommande notamment d’interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 14 ans sans autorisation parentale.

J’ai 28 ans et, quand j’avais 13 ans, les réseaux sociaux commençaient tout juste à être populaires. En secondaire 2, j’étais l’une des dernières de ma classe à me créer un compte Facebook.

Nos parents avaient du mal à encadrer notre utilisation: ils ne comprenaient pas ce qu’on y faisait. Même nos professeurs étaient dépassés.

On passait des heures sur ces plateformes. Une amie à moi était tellement accro qu’elle ne dormait que trois heures par nuit. C’était devenu une dépendance.

Résultat: une génération a appris à se débrouiller seule sur le net, sans repères.

Je comprends qu’il y a 15 ans, les parents n’avaient pas les ressources pour nous protéger. Mais aujourd’hui, ce n’est plus une excuse. Beaucoup continuent de fermer les yeux.

Laisser faire, c’est exposer

Certaines plateformes imposent un âge minimum, mais de jeunes enfants parviennent quand même à s’y inscrire. Et quand vous laissez un enfant de 11 ans seul avec un téléphone, sachez qu’il est exposé à bien plus que ce que vous imaginez. Ne soyez pas naïfs.

Ce n’est pas aux réseaux sociaux de faire le travail des parents. Il est temps d’agir.

Le rôle essentiel des parents

Cela commence par s’informer sur les plateformes que fréquentent les jeunes et en parler ouvertement avec eux. Fixer des règles à la maison est essentiel, tout comme instaurer un dialogue de confiance. Les outils de contrôle parental peuvent aider, mais ne remplaceront jamais la vigilance et la présence des adultes. Et surtout, les parents doivent montrer l’exemple: on ne peut pas exiger des enfants qu’ils décrochent si l’on reste soi-même collé à son écran.

Ce n’est pas aux algorithmes d’élever vos enfants.

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