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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Jeune artiste tuée en pleine rue: «Tu es ma dernière et seule chance à l’amour...» lui aurait écrit l’accusé

De troublantes lettres d’amour écrites par l’accusé ont été retrouvées dans la chambre de la victime après son décès

Photo tirée de INSTAGRAM
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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2025-05-16T17:34:57Z
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L’homme accusé d’avoir tué son ex-copine devant des passants à Montréal en 2021 semblait complètement obnubilé par elle, comme en témoignent des lettres troublantes retrouvées dans la chambre de la jeune artiste après son décès.

L’appartement de Romane Bonnier est resté intouché pendant plusieurs semaines après son décès. Sa sœur jumelle, Marilou, a finalement trouvé, dans un tiroir de sa table de chevet, une dizaine de lettres manuscrites de François Pelletier.

Elle a commencé à les lire, «mais à un moment, c’était trop», a-t-elle témoigné vendredi matin au palais de justice de Montréal. 

L’accusé subit actuellement son procès devant jury pour meurtre prémédité.

François Pelletier, 36 ans, aurait tué son ex-copine, Romane Bonnier, en la poignardant en pleine rue.
François Pelletier, 36 ans, aurait tué son ex-copine, Romane Bonnier, en la poignardant en pleine rue. Photo de courtoisie

«Tu es ma dernière et seule chance à l’amour...» a écrit l’homme de 39 ans à sa victime en juillet 2021.

«Cela pourrait bien me tuer ou me rendre fou, mais tu es mon seul espoir de victoire. [...] Je t’aime Romane. N’arrête pas de m’aimer tout de suite...» peut-on lire dans la même lettre.

Trois mois plus tard, François Pelletier aurait poignardé à près d’une vingtaine de reprises la victime en pleine rue.

Plusieurs passants s’étaient regroupés sur le trottoir face à la scène de crime en apercevant un homme à califourchon sur la femme, qui semblait inanimée.

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Mais peu après, Romane Bonnier a bougé un tout petit peu la tête, selon un témoin de la scène.

«L’homme nous a regardés et a dit: “Je suis désolé, mais elle doit mourir. Elle doit mourir.” Et il l’a poignardée à cinq ou six reprises dans le dos», a témoigné William Richard Cooper, qui habitait sur cette rue du quartier McGill, au centre-ville de Montréal.

L’accusé serait resté auprès de sa victime, couteau en main, jusqu’à l’arrivée des policiers. Il n’a pas résisté à son arrestation, selon des vidéos captées par les témoins.

François Pelletier lors de son arrestation.
François Pelletier lors de son arrestation. Capture d’écran

Colocataires

François Pelletier et Romane Bonnier se sont rencontrés au printemps 2021, lorsqu’il est devenu son colocataire.

Selon la sœur de la victime, leur «relation n’a jamais été définie». Marilou Bonnier n’a passé du temps avec l’accusé qu’à une occasion.

«Les deux n’étaient pas exactement à la même place dans ce qu’ils voulaient de la relation», a témoigné Marilou Bonnier.

La jeune artiste a finalement rompu avec l’accusé à la fin de l’été. Il aurait bien pris la nouvelle, selon Mme Bonnier.

Mais François Pelletier se serait ensuite mis à la bombarder de textos. Un mois avant son décès, Romane Bonnier avait appelé sa sœur pour des conseils.

À ce moment, la victime était «inquiète» et «inconfortable avec le fait qu’il sache où elle habite», selon Marilou Bonnier. C’est en effet tout près de chez elle que Romane Bonnier a été poignardée à mort.

Lorsque Marilou Bonnier a reçu un appel de leur père, elle a su «intrinsèquement qu’il y avait quelque chose avec [Romane]».

«Je l’ai même appelée en espérant qu’elle réponde...» a-t-elle laissé tomber.

Le procès, présidé par le juge François Dadour, se poursuivra la semaine prochaine.

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