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«J’étais son esclave»: une victime raconte l’enfer de la secte de Raël

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Agence QMI

2025-02-18T23:34:42Z
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Une femme qui affirme avoir vécu comme une esclave sexuelle au sein de la secte de Raël est revenue sur les pires moments de sa vie, en entrevue au micro de Sophie Durocher à QUB radio, mardi.

Lydia Hadjara s’est jointe au mouvement raëlien par l’entremise de sa mère lorsqu’elle était enfant. Elle n’avait que 4 ans.

Encore aujourd’hui, les blessures laissées par ces moments traumatisants sont vives, a-t-elle confié.

Cette dernière, qui détenait le statut de «cordon doré» – une mention honorifique attribuée aux plus belles femmes de la secte –, a raconté à l’animatrice sa première agression sexuelle par l’un des bras droits du gourou, survenue à l’âge de 13 ans.

«On arrive dans la chambre et il me dit que ce serait bien que j’apprenne à lui donner du plaisir avec ma bouche», a-t-elle décrit à Sophie Durocher.

Malgré sa réticence, son agresseur a insisté et lui a mentionné que cet acte «fera[it] du bien au prophète».

Plusieurs années plus tard, elle ne sait toujours pas si l’homme de confiance de Raël mentait.

«Mais voilà, à 13 ans, je comprends qu’il ne faut pas que je dise non, même si j’ai le droit», a-t-elle mentionné. «Dans ma tête, ce n’était pas possible. C’était dans la continuité de mon éducation.»

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Et l’horreur ne faisait que commencer. Elle se retrouve à être complètement déconnectée de la réalité. À l’époque, elle croyait dur comme fer que Raël était un prophète élu par des extraterrestres.

«J’en suis [alors] convaincue. Je vivais pour lui», a-t-elle souligné.

Mais sous ce rideau de mensonge se cachait «un monstre», a constaté la victime.

«Il se sert de l’amour et du manque d’amour dans la société pour donner une espèce d’illusion d’amour aux gens. Donc, il se sert de son intelligence pour faire du mal aux gens. Et c’est un monstre parce qu’il va vous donner un message, mais dans l’intimité, il est à 10 milles de son message. Il est d’une violence extrême et a un regard noir. Donc, moi, ce n’est plus un humain pour moi. C’est quelqu’un qui n’est pas gentil», a-t-elle admis.

Le livre de Mme Hadjara, J’étais son esclave, a paru en janvier dernier.

Voyez l’entrevue intégrale de Lydia Hadjara dans l’extrait sonore ci-haut.

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