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L'article provient de TVA Sports
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«J'étais trop dur avec moi-même» - Jeff Petry

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2021-02-08T18:22:29Z
2021-02-08T19:11:25Z
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«Petry est comme le bon vin, il devient meilleur avec les années.» Marc Bergevin a utilisé cette analogie pour décrire le début de saison étincelant de Jeff Petry lors d’une récente entrevue téléphonique avec le Journal de Montréal.

Pour le Canadien, cette comparaison reste très rassurante. Âgé de 33 ans, Petry a paraphé le 25 septembre dernier une prolongation de contrat de quatre ans et 25 millions $ (6,25 millions $ par année). Il portera donc les couleurs du CH jusqu’à la fin de la saison 2024-2025. Il aura 37 ans à la fin de cette entente.

Voyez le point de presse de Jeff Petry dans la vidéo ci-dessus. 

Petry n’a pas à se soucier de son avenir avec l’équipe. Sur la glace, il peut jouer l’esprit en paix. Et ça se traduit avec de très bons résultats. Les meilleurs de sa carrière.

Avant les matchs de lundi soir dans la LNH, il dominait les défenseurs avec six buts et il était au deuxième rang avec 14 points, soit deux de moins que Quinn Hughes, des Canucks. Au chapitre des plus et moins, une faiblesse dans le passé, Petry partageait avec son partenaire Joel Edmundson le sommet de la LNH à +14.

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Meilleur partout

Petry ne s’est pas transformé en Grand Cru du jour au lendemain. Avec les années, il s’est forgé un caractère, il a gagné en confiance, il a appris de ses erreurs du passé et de ses coéquipiers.

«Avec l’âge, j’ai réussi à m’améliorer pour des aspects offensifs, mais aussi défensifs, a dit Petry. J’apprends des autres joueurs et de mes entraîneurs. Plus jeune, je cherchais à faire un jeu immédiatement quand j’avais la rondelle. Au fil de ma carrière, j’ai fini par comprendre que tu dois créer des jeux rapidement, mais tu as parfois plus de temps que tu le penses. La patience est une arme. Je me sens bien et l’équipe joue bien. Ça rend mon travail plus facile, c’est aussi plus prévisible de savoir où seront mes coéquipiers. Quand l’équipe joue au sommet de ses capacités, ça devient plus facile de réussir de bons jeux.»

«Si tu posais la question à mes anciens entraîneurs, ils te diraient que j’étais trop dur avec moi-même, a-t-il poursuivi. Je ne parvenais pas à oublier mon erreur et ça se traduisait par deux ou trois erreurs de plus. J’ai appris plusieurs choses avec les années. J’ai aussi retenu un conseil d’un de mes anciens coachs avec les Oilers. Quand je trouvais que j’avais joué un match horrible, il regardait la vidéo avec moi et il me rappelait un truc. Tu n’es jamais aussi mauvais que tu peux le croire ou jamais aussi bon que tu le crois.»

Apprendre de Weber et Markov

Pour obtenir des conseils, Petry se tourne maintenant régulièrement vers Shea Weber ou Luke Richardson, l’entraîneur des défenseurs. Dans le passé, il aimait aussi regarder celui qui avait le numéro 79 dans le dos.

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«Je parle constamment avec Weber. J’aime le regarder jouer, a-t-il mentionné. Si je devais choisir un joueur à l’extérieur de notre vestiaire, je dirais Andreï Markov. Il était tellement bon avec la rondelle. Il regardait à un endroit et il faisait un jeu à un autre endroit. Il dirigeait des rondelles vers le filet facilement. J’ai joué souvent avec lui et j’ai beaucoup appris.»

Deux minutes de moins

Ce n’est pas un secret. Il y a une plus grande profondeur cette saison chez le CH. Sur le flanc droit à la ligne bleue, le Tricolore compte sur deux défenseurs de très grande qualité en Weber et Petry et un jeune loup fort prometteur en Alexander Romanov.

«Jeff et Shea s’aident à partager les grosses minutes, a rappelé Bergevin mardi dernier en entrevue au Journal. Je suis vraiment fier d’avoir deux défenseurs numéro un dans mon équipe. Ils apportent des éléments différents.»

Claude Julien n’a pas à surtaxer Weber et Petry en ce début de saison. Après 12 matchs, Petry a joué en moyenne 21 min 47 s, soit près de deux minutes de moins (23 min 39 s) que l’an dernier.

«C’est une bonne chose, a répondu l’Américain. Mais c’est aussi le reflet de notre formation, il y a une belle profondeur. Nous sommes plus reposés, nous n’avons pas besoin d’offrir des présences doubles à certains de nos joueurs. À l’attaque, nous pouvons rouler nos quatre trios et c’est la même chose pour nos six défenseurs. Il s’agira d’un immense avantage dans un calendrier aussi compressé. Le repos sera une clé.» 

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