Jean-Philippe Dion lève le voile sur le spectacle de «Star Académie»

Depuis la fin de Star Académie, Jean-Philippe Dion se concentre principalement sur ses activités de producteur, en faisant le suivi des productions et en développant d’autres projets. Les Productions Déferlantes enregistrent d’ailleurs un grand nombre de nominations pour le prochain Gala des Gémeaux. Nous avons fait le point avec lui.

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Après 11 semaines à la barre des Variétés de Star Académie, cet hiver, Jean-Philippe Dion a éprouvé un immense sentiment de fierté mêlé tout de même de tristesse, car il aurait aimé poursuivre cette aventure la saison prochaine. «On dit souvent que c'est à la deuxième saison qu'on récolte, parce que les choses ont été mises en place et qu’on connaît les forces et les faiblesses de chacun. On avait tous envie de retravailler ensemble, mais c'est ça la vie. Une fois la décision prise, on passe à autre chose. Je pense néanmoins qu'on a livré ce qu'on avait envie de livrer.»

En repensant à cette dernière saison, le producteur a le sentiment que tout le monde collaborait au succès de l’émission: le casting, les profs, l’équipe de création, la réalisation... «Tout le monde était sur son X. On a vraiment le sentiment du devoir accompli. Mais maintenant, on se dit, c’est quoi le prochain défi?»

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Durant la diffusion de la dernière saison de Sortez-moi d’ici!, Jean-Philippe Dion a aussi accusé le coup. «C’était dur parce que c'était la première fois que je regardais une émission que j'avais démarrée, mais que je n'animais plus. Honnêtement, j'ai trouvé Rosalie Vaillancourt et Guy Jodoin vraiment géniaux! Ils se sont approprié l’émission à leur façon et ils ont fait un super travail. Ça fonctionnait vraiment bien. C’est sûr que je me demandais ce que j’aurais fait ou comment j’aurais vu tel défi, mais j’ai essayé de regarder les épisodes de cette saison avec plus de recul.»

Il reconnaît toutefois que c’était lui qui avait pris la décision de quitter Sortez-moi d’ici!. «Je n'aurais jamais pu faire les deux: Sortez-moi d’ici! et Star Académie. Mais il y avait une espèce de petite nostalgie qui s'installait quand je regardais les images, parce que j'aurais pu vivre ce trip-là. Durant les tournages, on rit, on s'amuse. C'était tellement le fun à faire. J’ai vraiment tripé.»

Dix nominations

Les Productions Déferlantes ont reçu 10 nominations pour leurs différentes productions. Et Jean-Philippe est également en lice dans la catégorie Meilleure animation: magazine culturel, entrevue et talk-show. «Comme producteur, je trouve que c'est vraiment important, parce que les équipes ont envie d'être en nomination et qu'on reconnaisse leur travail. Quand on est une personnalité publique, on a déjà cette reconnaissance-là tout le temps: les gens commentent, nous envoient des messages, même les gens dans l’industrie. Je trouve cependant que ceux qui sont dans l’ombre n’ont pas une reconnaissance à la hauteur de ce qu’ils font.»

Il confie être triste que Star Académie ne récolte qu’une seule nomination pour son décor. «Alexis Laurence a fait un travail incroyable, mais j'aurais aimé que la réalisation, l'équipe de contenu et tous les autres puissent aussi obtenir des nominations.»

Il se félicite toutefois que La vraie nature récolte encore trois nominations après autant d’années, même si les cotes d’écoute parlent plus que les Gémeaux. «Il y a des types de production très populaires, très grand public qui ne se retrouveront jamais en nomination, mais c'est correct aussi de récompenser des projets plus petits. On a l'impression que, quand c'est gros et qu'il y a du budget, c’est plus facile, surtout si c’est une émission qui a un format. Mais à Star Académie, on fait pas mal ce qu’on veut; c’est très adapté à la sauce québécoise. C’est beaucoup de travail, parce que chaque fois, c'est comme si on partait d'une page blanche.»

Un avenir à inventer

On sait que, dans le milieu de la télé, les budgets sont de plus en plus faméliques et qu’il est de plus en plus difficile de rejoindre de larges publics, notamment les jeunes, mais Jean-Philippe Dion préfère se concentrer sur le positif. «J'ai plus envie de parler du contenu, de la beauté de la télé et de garder un certain optimisme. L’avenir n’est pas rose mais, à un moment donné, je pense qu’il faut qu’on entretienne la flamme pour le public. Il faut insister sur la beauté des émissions que l’on produit. On fait encore de très belles productions. Et il n’est pas nécessaire d’avoir un budget d’un million de dollars pour que ce soit excellent.» Il cite en exemple la nouvelle émission Piano public, un projet plus modeste que Star Académie, mais dont l’équipe fait un travail exceptionnel.

Le producteur a l’impression que l’industrie de la télévision est à un tournant de son histoire. «On assiste à un rééquilibrage des choses à cause de la compétition. L'arrivée de Bell dans le milieu de la télévision a changé un peu la donne. Il y a eu aussi la pandémie, durant laquelle beaucoup de subventions ont été données, parce que c'était une des seules sources de divertissements que les Québécois pouvaient s'offrir. Maintenant, la bulle est crevée, et on recalibre les choses. J'espère que d'ici un an, ça se sera stabilisé et qu'on sera capables de repartir avec des nouveaux paramètres.»

Sur scène

S’il ne sera pas en ondes à la rentrée automnale, Jean-Philippe Dion va toutefois passer son été sur scène, puisqu’il animera les spectacles de Star Académie. «On a déjà déterminé le déroulement du spectacle et on a choisi les chansons. On va reprendre de 60 à 70% des numéros qui ont marqué l’émission et on va en ajouter des nouveaux pour être en mode estival avec des gros hits. On va répéter en juillet. J’ai beaucoup de fun à vivre cette expérience.»

Selon ses informations, les spectacles de Star Académie seraient les plus populaires dans les trois festivals qui vont les accueillir. «Je pense qu’il va y avoir du monde. Ça va être tout un trip pour moi en tant qu’animateur. Mais j’ai surtout hâte de retrouver la gang, parce que je n’ai pas revu la majorité des Académiciens. J’ai l’impression que ça va être un moyen de mettre un point final à cette aventure.»

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