Jean Charest: Le parcours d’une «bête politique»
TVA Nouvelles
À 63 ans, John James Charest va tenter de reprendre les rênes du Parti conservateur du Canada. Retour sur son parcours politique impressionnant.
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Jean Charest fait son entrée au Parlement canadien le 4 septembre 1984 en tant que député conservateur, soulevé par la vague bleue.
En 1988, à 28 ans, l'avocat devient le plus jeune ministre du cabinet Mulroney. C'est lui qui va suspendre le sprinter médaillé Ben Johnson pour une histoire de dopage.
Il perd toutefois son poste de ministre d'État à la Condition physique, aux Sports et à la Jeunesse en 1990, après avoir contacté un juge dans une cause touchant le sport amateur.
En 1995, il est l'une des figures de proue du camp du Non lors du référendum pour la souveraineté du Québec. Il est alors chef intérimaire du Parti conservateur, qui ne compte à ce moment que deux députés.
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Passage au provincial
Le 2 mars 1998, dans son fief de Sherbrooke, il quitte les bleus fédéraux pour diriger les destinées du Parti libéral du Québec après le départ de Daniel Johnson.
Il fait son entrée à l'Assemblée nationale la même année et entreprend la reconquête du pouvoir.
Le 14 avril 2003, il devient le 34e premier ministre du Québec. Il se retrouvera à la tête d'un gouvernement libéral minoritaire en 2007, et remportera un 3e mandat en 2008.
Les Québécois lui doivent entre autres un Conseil des ministres paritaire, l'assainissement des eaux, la protection des forêts, la création du Conseil de la Fédération et le Plan Nord.
Son passage comme premier ministre du Québec ne sera cependant pas sans heurts. Plusieurs lui reprocheront notamment les défusions, la nomination des juges et la Commission Charbonneau sur l'attribution des contrats.
Il affrontera les étudiants de front avant la campagne de 2012 et sera sous la loupe de l'UPAC pendant 10 ans, qui abandonnera son enquête.
Le 4 septembre 2012, son adversaire péquiste Pauline Marois prend la tête d'un gouvernement minoritaire. Jean Charest quitte la vie politique.
Neuf ans plus tard, il retourne aux sources pour tenter de réaliser son rêve: devenir premier ministre du Canada.