«Je voulais lui faire vivre la fièvre à Montréal»

Mylène Richard
Parmi les nombreux partisans optimistes présents au Centre Bell, vendredi, il y avait un père de famille de la Rive-Nord qui tenait absolument à ce que son fils de 9 ans assiste à ce premier match éliminatoire du Canadien en quatre ans.
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«Je voulais lui faire vivre la fièvre à Montréal, l’engouement des séries. C’est magique. Ça fait assez longtemps que je lui en parle», a raconté Martin Desmarais, avant le troisième duel face aux Capitals de Washington.
Ses plus vieux souvenirs du CH en séries remontent à la Coupe Stanley de 1993, avec Patrick Roy. M. Desmarais avait alors 11 ans.
Sinon, la dernière fois que le Tricolore a participé à la danse printanière, c’était en 2021, et seulement une poignée de spectateurs avaient été admis dans l’amphithéâtre en raison des restrictions sanitaires pendant la pandémie de COVID-19.
«C’était le fun dans la cour à la maison, mais pas autant qu’avec 21 000 personnes!» a assuré le résident de Mirabel.
«Les joueurs du Canadien vont gagner, parce que c’est à Montréal et qu’ils jouent bien, a prédit le jeune Raphaël Desmarais, vêtu d’un chandail de Cole Caufield.
«C’est mon joueur préféré. Il est bon, il joue bien et il va faire la différence», a ajouté le garçon de 9 ans.

«Go Habs Go!»
Et pour sa première partie des séries à vie, Raphaël a promis de crier sans relâche: «Go Habs Go!».
Comme quoi on ne peut pas changer une expression bien ancrée dans le cœur des Québécois.
D’ailleurs, c’est ce qui était écrit sur les serviettes blanches qui attendaient les amateurs à leur siège.
Et en traversant le pont Samuel-De Champlain, les automobilistes pouvaient lire «Go Habs Go!» sur un panneau.

Confiance
Tous les amateurs rencontrés étaient convaincus que leurs favoris allaient l’emporter pour réduire l’écart à 2 à 1 dans cette confrontation de premier tour.
«Mon niveau de confiance est très élevé. Ce sera fou!» a promis Stalla-Rose Juteau, venue de la Rive-Sud avec un chapeau de cowboy rose, comme ses deux amies.
«C’est certain à 100% que le CH va gagner, a lancé Anne-Marie Dubois. On garde espoir. On va passer le match en avantage numérique!»
«On va s’arranger pour Cole Caufield ne reçoive pas un double-échec au visage sans que son adversaire ne soit puni», a renchéri son amie Annie-Claude Gravel, faisant référence à une séquence survenue dans la rencontre de mercredi à Washington.

La main heureuse
De leur côté, Georges Manseau, 41 ans, et Sami Saraya, 40 ans, se félicitaient de s’être procuré des abandonnements de saison pour la première fois.
«On ne pouvait pas choisir une meilleure année», a soutenu le premier, qui avait au coup une grosse chaîne avec la face de Lane Hutson.
«Mais au début de la saison, c’était très difficile. Je n’aurais jamais pensé à ce moment qu’on ferait les séries», a admis Sami Saraya, qui lui avait une chaîne ornée du visage de Caufield.

En 2017, Georges Manseau était déjà venu assister à un match éliminatoire et il constatait déjà, à moins d’une heure du début de la rencontre, que l’ambiance était électrique, qu’il y avait «des frissons dans l’air».
«Les partisans ont faim, ils ont le goût de célébrer, a confirmé Sami Saraya. Ce sera assurément très bruyant.»
Il n’a pas eu tort. Dès la période d’échauffement, les partisans ont fait grimper le niveau de décibel dans l’aréna.