«Je veux voir les Russes mourir»
TVA Nouvelles
Félix Séguin et son caméraman Yani Massé sont arrivés à Borodyanka mardi, après une trentaine de points de contrôles militaires.
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On estime que 200 civils ont été massacrés dans cette ville située à une heure de Kyïv. Les immeubles ont été éventrés par les bombardements et là aussi, l’Ukraine évoque des crimes de guerre.


Des 12 000 habitants de l’endroit, il n’en reste plus que 2000, dont une sexagénaire qui nous fait visiter son appartement à moitié détruit.


«Je veux voir les Russes mourir pour qu’ils puissent voir ce qu’ils ont fait aux Ukrainiens», dit-elle.
Anatoli Nikolayanko, propriétaire d’une petite épicerie nous montre ce qu’il en reste: rien.

Avant le début de l’invasion, il considérait les Russes comme des frères. «Avant j’étais prorusse, mais maintenant, je peux plus, dit-il. J’ai vu mourir mes amis», confie l’homme qui nous promet que sa ville sera reconstruite.
Un citoyen nous explique que les bureaux ont été vidés de leurs ordinateurs et de leurs disques durs par les troupes russes afin de ne laisser aucune preuve qui aurait pu être filmée par des caméras de surveillance.

L’hôpital de Borodyanka qui a manqué de ressources pendant des dizaines de jours alors qu’il était sous les bombes recommence à fonctionner.
La néonatalogie et les interventions chirurgicales et même les suivis en psychiatrie pourront reprendre très bientôt, nous confirme le médecin responsable de l’établissement de santé.

Les premiers patients arriveront «dans les prochaines heures».