«Je trouve ça super cool»: le groupe métal Voïvod sera la vedette d’un jeu vidéo


Cédric Bélanger
Reconnu comme un des groupes heavy métal les plus importants des dernières décennies dans le monde, le groupe québécois Voïvod sera bientôt la vedette d’un jeu vidéo.
Voïvod: The Nuclear Warrior est présentement en phase de développement par Chaosmonger Studio, une société spécialisée dans la production de films et de jeux vidéo dirigée par Nicola Piovesan, un mordu du groupe originaire d’Italie et qui vit maintenant en Estonie.
Basé sur le riche univers visuel dystopique créé au fil du temps par Voïvod, le style rétro de ce jeu d’action-aventure évoquera les jeux vidéo des années 1980 au début des années 1990.
Dans un communiqué de presse, on indique que l’action se déroulera dans un «monde post-apocalyptique peuplé de mutants biomécaniques, de forteresses cybernétiques et de terres ravagées par la guerre».

«Je trouve ça super cool que les personnages que j’ai créés pour les concepts de nos albums deviennent des héros de jeux vidéo. En plus, nous allons apparaître en avatars pour camper des personnages secondaires», se réjouit le batteur Michel «Away» Langevin.
«J’en rêve depuis toujours»
Nicola Piovesan suit Voïvod depuis son adolescence dans les années 1990, quand il était tombé sur une critique élogieuse de l’album Phobos. En 2013, il a tourné un vidéoclip pour la chanson Target Earth après avoir fait connaissance avec ses idoles et proposé ses services de réalisateur à la suite d’un concert à Helsinki.
Tout le monde a gardé le contact et, l’an dernier, en secret, Nicola Piovesan a commencé à travailler sur le jeu. «J’en rêve depuis toujours», avoue-t-il, heureux que les membres du groupe aient embarqué avec enthousiasme.
«Quand j’ai montré les premiers graphiques et personnages à Michel, il était vraiment excité», se souvient le développeur.
«Ça me ramène dans les années 1980», confie Michel Langevin, en racontant qu’à l’époque, il s’était acheté un ordinateur Amiga 500. «Je m’en servais pour faire des animations qu’on utilisait dans nos vidéoclips, de même que pour nos pochettes et livrets d’albums.»
Tous impliqués
Les quatre gars de Voïvod sont impliqués dans le projet. Outre Michel Langevin, qui donne un coup de main pour la conception visuelle, le chanteur Denis «Snake» Bélanger prête sa voix au personnage principal, le guitariste Daniel «Chewy» Mongrain supervise l’adaptation de la musique et le bassiste Dominic «Rocky» Laroche agira comme testeur.

Selon Michel Langevin, des chansons du prochain album de Voïvod, actuellement en écriture, pourraient se retrouver dans le jeu.
«On aimerait que l’album et le jeu sortent en même temps», dit le musicien.
Quand? Possiblement en 2026.
Des attentes à combler
Une campagne de sociofinancement sera lancée prochainement sur Kickstarter. Le résultat déterminera quand et comment le jeu verra le jour (en ligne uniquement ou sur console).
Nicola Piovesan, qui a récemment publié des images tirées du prototype qu’il a réalisé, espère pouvoir dévoiler une bande-annonce avant la fin de 2025.
Il souhaite surtout combler les attentes, qu’il devine élevées, des admirateurs de Voïvod. «Leurs premières réactions ont été fantastiques et ça me met de la pression pour concevoir quelque chose qu’ils vont aimer. Je dois livrer la marchandise, mais en premier lieu, en tant qu’admirateur, je suis la première personne que je ne veux pas décevoir.»
- Voïvod donnera des concerts le 18 mai, au Pouzza Fest de Montréal, et le 4 juin, au Grand Théâtre de Québec, avec l’Orchestre symphonique de Québec.