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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«Je suis très heureux de mon sort» -Louis-Jean Cormier

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Photo portrait de Raphaël Gendron-Martin

Raphaël Gendron-Martin

2022-06-11T04:00:00Z
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Fraîchement revenu d’un petit périple en Europe, où il a donné quatre spectacles dans des salles pleines, Louis-Jean Cormier est fin prêt pour attaquer la saison des festivals. Pour le musicien, qui a lancé deux albums durant la pandémie, les prochaines semaines seront l’occasion de retrouver le public dans des contextes plus festifs.

• À lire aussi - Francos: des concerts gratuits d’Émile Bilodeau, Louis-Jean Cormier et Koriass


Tu vas jouer sur la grosse scène des Francos la semaine prochaine. Que représente ce festival pour toi?

«On a grandi à travers les Francos. On a fait toutes les étapes, toutes les scènes ou presque. On a rencontré toute l’équipe. On voit des Laurent Saulnier [responsable de la programmation] s’en aller tranquillement pas vite. Je me sens encore aussi privilégié d’avoir une scène comme ça, un vendredi soir contingenté. Avec bien des nouveaux artistes de la nouvelle relève qui poussent et qui marchent fort. Je le vois bien qu’on vieillit. Je ne me plains pas du tout, je suis très chanceux dans ma situation.»

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«Mais on peut facilement tomber dans le “OK, c’est quoi la suite des choses”? Je suis rendu où, dans ma carrière, et comment ça se trame à travers des excellents Les Louanges, des excellents Hubert Lenoir, des excellentes Klô Pelgag. En même temps, je suis très zen avec ça, je prends ce qui passe. Je suis très heureux de mon sort. Encore une fois, je pense que la pandémie nous a tous écrasés à terre, et là, tout ce qui nous arrive est comme un rayon de soleil maintenant.»


Après les deux années de pandémie que nous avons vécues justement, comment envisages-tu ton été?

«J’espère que la saison des festivals va être un peu le coup d’envoi à la vraie relance culturelle et à la vraie reprise. Il faut que les gens retrouvent cet aspect si délectable qu’est le plaisir communicatif de la musique. Quand tu vas voir des shows et que tu es dans une foule qui est excitée, ça t’excite aussi. Il y a quelque chose de très communicatif, tant le charisme de l’artiste sur scène que la réaction de la foule. On était au Vieux Clocher de Magog il y a quelques jours, et on voyait à quel point les gens étaient contents. Je souhaite ça pour la culture québécoise cet été.»


À quoi ressemblera ton spectacle aux Francos?

«Pour les Francos, c’est un spectacle bonifié, parce que c’était une commande spéciale. On va le faire aussi au Festival d’été de Québec. C’est un groupe de 11 musiciens, dont Robbie Kuster et Marc André Larocque, chacun à la batterie. Il y a quatre cuivres, deux choristes, Marie-Pierre Arthur et Erika Angell. Ça va ressembler un peu plus à ce que j’ai déjà fait dans le passé avec la fin de la tournée Les grandes artères. On avait fait ce qu’on appelait Le grand bal en blanc où l’on était 14 musiciens avec des choristes et tout ça. [...] Normalement, dans une tournée, on fait peut-être 150 spectacles. Là, on a fait près d’une centaine de dates. On a encore du jus à donner.»

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Tu es allé jouer en Europe dernièrement. Comment cela s’est-il passé?

«Ç’a été des beaux shows, deux en Belgique et deux en France. J’y allais un peu à reculons. Ça faisait trois ans que je n’y étais pas allé et je me demandais si ça allait être cool. Finalement, c’était malade! Des salles remplies de gens qui chantent les chansons. Wow ! C’était vraiment tripant.»

«J’ai beaucoup le désir de développer l’Europe. J’ai écrit à des amis chanteurs assez connus là-bas pour leur dire que si jamais ils cherchent des premières parties, je peux dégainer et y aller quelques jours faire des spectacles en solo.»


Tu as sorti deux albums très rapprochés durant la pandémie. Est-ce qu’il y en a un autre qui pourrait s’en venir bientôt ? 

«Non, mais il y a beaucoup d’idées, comme celle d’un album live. On est en train de se demander si on le fait ou pas. Sinon, il y a toujours la plateforme numérique Le 360 qui me tient occupé. Je fais aussi beaucoup de réalisation ces temps-ci. J’ai fait Salomé Leclerc il y a quelques mois. Et là, j’ai fini un album avec un Innu de Sept-Îles, Matiu. On est au mastering. C’est vraiment cool. Je pense qu’on a un super album ! Matiu gagne à être connu. Il a un charisme extraordinaire. Il a une espèce de dégaine à la Fred Fortin, à la Stephen Faulkner, Plume Latraverse. C’est un super disque. C’est un feeling à la Tom Waits. Du punk en innu, ça ne court pas les rues!» 


♦ Louis-Jean Cormier jouera le vendredi 17 juin sur la grande scène extérieure des Francos, Place des Festivals.

♦ Il sera aussi au Festival d’été de Québec le 13 juillet.  

♦ Pour toutes les dates : louisjeancormier.com.

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