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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

«C’était un message de paix et d’ouverture», confie Philippe Katerine à propos de sa prestation aux Jeux olympiques de Paris en juillet 2024

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Photo portrait de Sarah-Émilie Nault

Sarah-Émilie Nault

2025-06-05T04:05:00Z
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Philippe Katerine se fait parler quotidiennement de sa prestation «controversée» lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le 26 juillet 2024. «On m’en parle encore tout le temps. C’est comme si j’avais gagné une médaille. C’est formidable pour moi», lance en riant l’artiste qui sera en spectacle au Québec dans le cadre des Francos de Montréal, le 17 et 18 juin prochains.

Philippe Katerine a pressenti que sa courte prestation du 26 juillet 2024 allait soulever les passions. (L'artiste qui chantait, le corps nu entièrement peint en bleu, dans un tableau évoquant le festin du dieu Dionysos ou même la Cène, le tout entouré de drag queens, c'était lui!)

«Je m’en doutais, car j’étais avec des drag queens et je crois que c’est surtout cela qui a rendu folles certaines personnes. Il ne faut pas se leurrer, il y a toujours des gens qui ont peur qu’on leur coupe le salut. Je vois un peu dans quel pays on vit: un pays de liberté, quand même, mais où il y a beaucoup de gens énervés par ça», explique le chanteur et comédien français.

Si l’idée des drag queens était celle du metteur en scène Thomas Joly, c’est Philippe Katerine lui-même qui a contacté l’équipe des JO pour lui proposer de chanter sa chanson Nu... complètement nu! «Bon, ils ont proposé que je porte un maillot de bain», souffle l’artiste de 55 ans en rigolant.

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Pour lui, cette représentation avait une signification toute simple: elle évoquait les premiers athlètes des Jeux olympiques de la Grèce antique, qui se présentaient nus. «Et quand on est tout nu, on ne peut cacher ni armes ni bombes», explique le créateur.

Le coloré chanteur confie répondre aux discours parfois injurieux de gens outrés qu’il rencontre par cette phrase: «Pardonnons à ceux qui vous ont offensés. C’est la morale chrétienne dans laquelle j’ai été élevé!»

Malgré le tsunami de commentaires (négatifs et positifs) qui ont suivi sa pourtant très courte prestation, Philippe Katerine affirme n’avoir aucun regret. Bien au contraire.

«Je suis très heureux d’avoir fait cela. C’est un message de paix et d’ouverture – un message un peu osé peut-être et coloré, mais un message de paix. À partir du moment où on monte sur scène, il y aura toujours des gens qui n’aimeront pas, et d’autres qui aimeront. Ça fait partie du jeu, et je n’ai jamais envie de convaincre qui que ce soit», ajoute celui qui prendra part au tournage de la comédie musicale Le cœur fou avec Karin Viard et Juliette Armanet à la rentrée.

Retour au Québec

Les deux dates de spectacles de Philippe Katerine aux Francos de Montréal représentent le retour de l’artiste au Québec après un an d’absence. Son dernier passage ici remonte en effet à l’exposition, dans la vieille ville de Québec et le centre-ville de Montréal, mettant en vedette ses fameux gros bonshommes roses.

Photo d’archives, PIERRE-PAUL POULIN
Photo d’archives, PIERRE-PAUL POULIN

«Le Québec, c’est comme si on était en France, mais complètement à l’étranger. On est des cousins, ça se voit tout de suite! Je viens d’une région un peu éloignée en France, et on a un accent qui se ressemble et une humeur qui n’est pas si différente. Ça me plaît beaucoup d’y aller à chaque fois», explique le chanteur, qui a participé à de multiples reprises au prestigieux festival montréalais.

Si sa tournée dans les grandes salles de France se fait en grand (cinq camions, une cinquantaine de techniciens sur la route, un nombre impressionnant de costumes), les représentations de ce côté de l’Atlantique devront être moins spectaculaires, «mais plus spontanées», insiste l’artiste.

«J’essaie surtout de m’amuser moi-même, de faire des choses que je n’ai jamais faites, comme chanter a cappella. J’essaie d’être loin de la routine, car la scène est faite pour être beaucoup plus étonnante que la vie», note l’artiste improvisateur.

D’ailleurs, que les amateurs de magasinage dans les friperies ouvrent l’œil: Philippe Katerine adore aller chiner dans les boutiques de vêtements usagés du Canada, particulièrement celles de Montréal, où il confie avoir trouvé bien des trésors.

«J’ai la chance d’être avec un groupe d’excellence, alors on est prêts à faire des choses inconnues et à accueillir les événements du moment», assure le chanteur, qui promet d’interpréter pour nous des pièces de son plus récent album, Zouzou (ainsi baptisé en hommage à son chien Zouzou), sorti en novembre dernier.

–Philippe Katerine sera en spectacle au MTELUS dans le cadre des Francos de Montréal, les 17 et 18 juin prochains.

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