Je suis journaliste beauté : voici 5 éléments de propagande auxquels je n'adhère pas

Flore Tellier
Je couvre l’univers de la beauté depuis plusieurs années et, à force de naviguer entre TikTok, les campagnes marketing et les conversations avec les pros, j’ai développé un bon radar à fausses promesses.
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Certaines tendances sont utiles, d’autres franchement absurdes. Et puis il y a celles qu’on entend tellement souvent qu’on finit presque par y croire.
Voici donc quelques-unes de ces idées populaires auxquelles je n’adhère pas (et que nous devrions toutes mettre un peu plus en doute).
1. « Moins de maquillage, moins de boutons »
On entend encore que le maquillage donne des boutons. C’est faux... ou du moins, c’est rarement le maquillage lui-même qui est en cause. Le vrai coupable? Dormir maquillée, ne pas nettoyer ses pinceaux, choisir des formules mal adaptées. En réalité, un maquillage non comédogène, appliqué sur une peau propre et retiré correctement, n’est pas problématique et, fun fact, il peut même agir comme une barrière protectrice contre la pollution.
2. La routine de la belle au bois dormant
Sur les réseaux, on voit des routines du soir de 8 à 10 étapes, des visages couverts de patches, d’huiles, de crèmes riches, parfois même emballés dans du film plastique ou dans des masques de silicone sous l’étiquette du beauty sleep. L’idée derrière tout ça? Plus on en met pendant la nuit, plus notre peau se régénère. Pourtant, ce n’est pas si simple. Surcharger l’épiderme de produits peut nuire à l’absorption, provoquer de l'irritation ou, au contraire, déséquilibrer la barrière cutanée. Une routine de nuit efficace n’a pas besoin d’être spectaculaire pour être performante. Parfois, deux ou trois bons produits suffisent — surtout s’ils sont adaptés à notre type de peau et bien appliqués.
3. La glorification des produits dispendieux
Une autre croyance qui persiste : plus un produit est cher, plus il est efficace. On adore un bel emballage, c’est clair, mais ce n’est pas parce qu’un sérum coûte 250$ qu’il agit mieux. Ce qui compte vraiment, ce sont les ingrédients actifs, leur concentration, la formulation... et parfois, une crème à 50$ coche toutes les cases, sans le prestige de la marque ni la campagne publicitaire.
4. « Tout le monde devrait utiliser du rétinol »
Le rétinol a une excellente réputation, et avec raison, mais il peut aussi irriter, sensibiliser, et ne pas convenir à toutes les peaux. Sensibles, jeunes ou réactives, certaines tolèrent mal cet ingrédient pourtant très efficace. Heureusement, des alternatives comme le bakuchiol, les peptides de cuivre ou les PHA existent et donnent des résultats très intéressants sans irriter. Il y en a pour tout le monde!
5. « Les produits naturels, c'est toujours mieux »
Et finalement, cette idée très tenace : naturel = sécuritaire. Mais ce n'est pas toujours le cas! L’arsenic, les allergènes contenus dans certaines huiles essentielles ou même certaines plantes sont 100 % naturels... mais peuvent faire plus de tort que de bien. Ce qui compte, c'est surtout la formulation, le dosage et la stabilité du produit. Derrière les cosmétiques, la série documentaire en trois parties de la maquilleuse et youtubeuse Cynthia Dulude, explique très bien les nuances entre naturel, sécuritaire, et ce qui relève du greenwashing.
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